L’action se situe dans l’Amérique des années 20, époque marquée par la prohibition et les roaring twenties. La pièce raconte les affres d’un couple maudit, incarné par deux personnages emblématiques : Queenie, une artiste de cabaret ratée, et Burrs, un clown alcoolique, violent et pervers. Leur passion destructrice les conduisant inexorablement vers le point de non-retour atteindra son paroxysme à l’occasion d’une « fête sauvage » pendant laquelle les deux amants vont tenter de sauver leur amour. Dans cette quête désespérée, ils croiseront la route de Kate, amoureuse transie qui tentera de conquérir le cœeur de Burrs, et de Black, l’inconnu en qui Queenie placera ses espoirs pour échapper à Burrs. Les relations ambiguës de ce quatuor vont précipiter le couple vers une issue fatale.
Notre avis : Pour trois soirs seulement, les 27 Saville ont présenté The Wild Party au Théâtre de Ménilmontant, une comédie musicale inédite en France, écrite par Andrew Lippa. L’intrigue se déroule lors d’une fête organisée par Queenie et Burrs qui souhaitent sauver leur couple de l’ennui et de la violence qui se sont installés entre eux. Nous découvrons les invités au fur et à mesure, jusqu’à l’arrivée de Kate, accompagnée d’un mystérieux jeune homme, Mr. Black, qui fera chavirer Queenie et mènera le quatuor au naufrage.
The Wild Party est une comédie musicale peu connue, voire inconnue, en France et c’est agréable de découvrir de nouvelles œuvres.
Dès qu’il pénètre dans la salle, le spectateur est plongé dans une atmosphère sexy. Les lumières sont tamisées et la troupe est déjà présente sur scène et dans la salle, en costumes des années 20 (inspiration charleston, nuisettes et déshabillés, cheveux coupés au carré ou gominés). La présence des musiciens sur scène va de pair avec l’ambiance par un clin d’œil aux cabarets de l’époque.
On regrettera que la compagnie ait décidé de garder les chansons en anglais et de traduire uniquement les parties parlées. Ce choix nuit malheureusement à la compréhension de l’histoire. Qui plus est, l’histoire est très sérieuse et les touches d’humour sont surtout présentes dans les chansons. Les spectateurs qui ne sont pas à l’aise avec l’anglais ne comprendront pas forcément toutes les subtilités de l’œuvre, ce qui est dégrade l’une des forces de la pièce.
Heureusement, la compagnie se rattrape sur d’autres points, notamment les chorégraphies qui impressionneront les spectateurs. C’est vraiment l’un des aspects positifs du spectacle.
On saluera également la qualité des chansons originales dont le style plonge les spectateurs dans une ambiance Années folles admirablement portée par le dynamisme de la troupe.
Malgré quelques problèmes d’interprétation et une baisse de rythme ressentie au second acte, l’histoire se laisse suivre.
La comédie musicale proposée par les 27 Saville reste agréable à découvrir. Anglophones ou non, l’ambiance est au rendez-vous. La compagnie a su montrer qu’elle n’a pas peur des défis et de se confronter aux spectacles musicaux. Si vous n’avez pas pu assister à The Wild Party, la compagnie nous propose dans le même théâtre How to Succeed in Buissness Without Really Trying le 9, 10 et 11 mai. Les places sont disponibles sur billetreduc.com et sur le site du Théâtre de Ménilmontant.