Un spectacle de Jean-Marc Ghanassia.
Mis en scène : Laurent Serrano
Direction musicale : Philippe Gouadin
Scénographie : Jean Haas
Création vidéo : Olivier Roset
Chorégraphe : Cécile Bon
Costumes : Cidalia Da Costa
Lumières : Jean-Luc Chanonat
Avec : Philippe Gouadin aux claviers (Mamma Mia, Le Roi Lion, Cats…), Benoît Chanez à la guitare (Mamma Mia, Anna), Cléo Bigontina à la basse (Les Funambules) et Hubert Motteau à la batterie, on retrouvera Yann Destal (du groupe Modjo), Geoffroy Peverelli (Moonlight Shadow, Love Karma, Peppa Pig), Magali Goblet, Pierre Huntzinger, Margaux Maillet (Première, Kid Manoir II, Raiponce et le prince aventurier), Xavier V. Combs (Hair), Morgane Cabot et Jules Grison (Mon Homme, tournée Roméo et Juliette en Asie, Au bonheur des Tubes).
Résumé : Au lendemain de mai 68, des rêves encore plein la tête, une bande de potes décide de partir pour le concert événement de Woodstock. Sur la route américaine, portés par les chansons des Canned Heat, des Who, des Doors, de Janis Joplin, de Jimi Hendrix, ils découvrent ébahis l’univers sexe, rock et psychédélique des années hippies.
Notre avis : Mission accomplie. Ces deux mots résument très justement notre sentiment à la sortie de ce « road trip psychédélique », dont nous avions déjà vu des extraits au Reservoir en avril dernier. « Welcome to Woodstock n’est pas une comédie musicale » explique le metteur en scène. Et en effet, le spectacle se dévoile plutôt comme une expérience musicale, un voyage aux rythme des mélodies rock de l’époque. De ce côté, le spectacle ne déçoit pas. Tout est joué en live par des musiciens inspirés, et les chanteurs bluffent l’audience de leur timbre rock aux accents très convaincants, sur des classiques de Janis Joplin, Bob Dylan, des Who ou autres Joe Cocker. On note même quelques magnifiques « show-stoppers » comme le final du 1er acte « Astronomy divine », classique des Pink Floyd, « Kozmic Blues » véritable défi vocal où on retrouve le timbre unique de Janis Joplin en la personne de Magali Goblet, ou encore « There but for fortune » magistralement interprétée à la guitare acoustique par Morgane Cabot dans le second acte. La scénographie amplifie encore l’expérience grâce notamment aux jeux de lumière et autres projections, qui transportent efficacement d’une ambiance à l’autre et se jouent des perspectives pour donner une impression globale de quiétude, presque d’hypnose, plongeant le spectateur dans l’ambiance hippie de l’époque. On le confirme, Welcome to Woodstock n’est pas une comédie musicale, ce qui se ressent aisément par un livret assez pauvre et duquel on se détache rapidement, en particulier dans le 2ème acte. Les rares chorégraphies d’ensemble ne servent pas la performance musicale et, définitivement, on regrette la présence de la dernière chanson après le premier salut, composée spécialement pour le spectacle et en français, où les artistes cassent le quatrième mur et ramènent malheureusement et sans détour le public de Woodstock à Paris. Un spectacle à prendre pour ce qu’il est, une excursion musicale au cœur des années hippies, un « road trip » nostalgique pour le coup, très réussi.