L’attente est grande, à en croire le foyer du théâtre du Châtelet rempli à craquer, pour la nouvelle production des Misérables à l’affiche à partir du 22 novembre 2024.
Olivier Py, nouveau directeur du Châtelet, évoque son enthousiasme pour cette œuvre qui défend des valeurs humanistes intemporelles, le producteur Stéphane Letellier-Rampon la ténacité qui est la sienne en œuvrant depuis sept ans pour que ce projet aboutisse. Le metteur en scène Ladislas Chollat confie ses intentions en présentant quelques esquisses des décors – inspirés par une gravure de Gustave Doré pour L’Enfer de Dante – et des costumes – colorés et patinés de manière à demeurer fidèles à une réalité historique, celle qui veut que l’on conserve les vêtements quasiment toute une vie. Alexandra Cravero, en charge de la direction musicale, précise qu’un orchestre de quatorze musiciens se trouvera dans la fosse.
Un temps fort de cette présentation est l’intervention d’Alain Boublil et Claude-Michel Schönberg évoquant la création triomphale de la version de 1980 dans la mise en scène de Robert Hossein et puis… plus rien… jusqu’à ce que Cameron Mackintosh, en rangeant ses disques, écoute le concept album et contacte le duo. Se délectant d’anecdotes comme la première à Londres, descendue en flèche par la presse mais qui rencontra immédiatement un écho plus que favorable dans le public – écho qui n’en finit pas de résonner depuis –, ils ne cachent pas leur émotion à l’idée de revenir en France, là où tout a commencé.
L’autre attendu de cette présentation est la présentation de la distribution. Charlotte Gauthier, qui partagera avec Alexandra Cravero la direction musicale, accompagne au piano, et avec quel talent, les artistes présents. Claire Pérot ouvre magnifiquement le bal avec l’incontournable “J’avais rêvé”. David Alexis et Christine Bonnard rivalisent de cruauté comique en incarnant l’infernal couple Thénardier. Jacques Preiss devrait délaisser son emploi de pilote de ligne pour incarner Marius : il offre une vibrante interprétation de “Seul devant ces tables vides”. Océane Demontis, actuellement à l’affiche du Roi Lion, saura à coup sûr faire vaciller les cœurs les plus endurcis grâce au rôle d’Éponine. Enfin, Sébastien Duchange s’impose magistralement en Javert. En complément de distribution Benoît Rameau incarnera Jean Valjean, Stanley Kassa Enjolras et Maxime de Toledo l’Évêque.
La distribution reste à compléter : les interprètes de Cosette et Gavroche n’ont pas été dévoilés. De nouvelles annonces sont donc attendues, histoire de faire patienter un public prêt à faire un triomphe à cette nouvelle vision d’une œuvre intemporelle qui accumule les records. Pensez : l’an prochain seront célébrés les quarante ans de présence londonienne !