Mercutio

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Avignon. Rouge Gorge.
Du 2 au 21 juillet 2024 (sauf les 9 et 16).
Renseignements ici et là (le site du spectacle).

Mer­cu­tio est un élec­tron libre, ni Capulet ni Mon­taigu. Com­ment se faire une place au milieu de leurs querelles ? Lui l’a­museur, le beau par­leur, le masque, le fan­tasque, le soleil !

Il est le meilleur ami de Roméo, mais il n’est plus sûr que cela lui suff­ise… Une fois seul, ce sont ses démons et ses peurs qui vien­nent lui ren­dre vis­ite. Là où la romance de deux amants prend vie sous la mau­vaise étoile, une troisième âme, seule, meurt sous la Lune.

Dans un cabaret haut en couleur, le col­lec­tif NOX expose les couliss­es de Roméo et Juli­ette à tra­vers le point de vue tru­cu­lent du per­son­nage de Mer­cu­tio. Un univers musi­cal allant de Brel aux Rap Con­tenders, la folie de Shake­speare et beau­coup d’humour dans un spec­ta­cle bur­lesque qui mêle le texte orig­i­nal avec une prise de parole actuelle. En revis­i­tant la plus célèbre des œuvres de Shake­speare, le col­lec­tif explore les ques­tions du con­di­tion­nement, de la pres­sion sociale et de la recherche d’identité dans une mise en scène grisante et bouil­lon­nante d’énergie !

Notre avis : Pour notre dernier jour de fes­ti­val, c’est à Shake­speare que nous con­fions notre après-midi, enfin presque.

Mer­cu­tio, c’est une inter­pré­ta­tion par le col­lec­tif NOX de la folie de ce per­son­nage et de l’amour qu’il porte en secret à son meilleur ami, Roméo. À notre arrivée, impos­si­ble de ne pas remar­quer une scéno­gra­phie soignée et immer­sive. Il s’ag­it sans con­teste d’un spec­ta­cle cli­vant, dérangeant et provo­ca­teur. Cette tragédie réin­ter­pretée boule­verse les codes avec des idées orig­i­nales, même si le lien entre l’écri­t­ure mod­erne et les mots shake­speariens reste perfectible.

Dans une ambiance de cabaret bur­lesque, on assiste à la lutte de Mer­cu­tio face aux ténèbres et au dés­espoir. On plongerait avec plus d’in­térêt dans cette réécri­t­ure si les con­séquences qu’en­gen­drent cet amour impos­si­ble et non réciproque étaient dévelop­pées davan­tage car il s’ag­it bien là d’un point de vue intéres­sant et orig­i­nal. Les comé­di­ens nous rat­trapent par leur fougue et leur dynamisme.

On ne ressort décidé­ment pas indif­férent de ce spec­ta­cle qui ne manque pas d’in­ten­sité et c’est aus­si ça le spec­ta­cle vivant qu’on aime !

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