Finding Neverland

Notre avis : Cette comédie musi­cale a tenu l’af­fiche en 2015 à Broad­way pen­dant presque un an. Sur une musique de Gary Bar­low, elle racon­te l’his­toire de J.M. Bar­rie, l’écrivain qui a immor­tal­isé le per­son­nage de Peter Pan. On suit avec intérêt son par­cours d’homme de let­tres au des­tin somme toute assez ordi­naire et un peu triste.

La présen­ta­tion resser­rée qui nous est pro­posée (en français) regroupe la plu­part des chan­sons orig­i­nales ; les choré­gra­phies et les textes soigneuse­ment choi­sis per­me­t­tent une par­faite lis­i­bil­ité et flu­id­ité de l’ou­vrage. Ce pré­cieux tra­vail d’orfèvre, auquel nous sommes main­tenant habitués avec les spec­ta­cles des élèves du Cours Flo­rent en fin de cycle d’é­tudes, a été orchestré par Loé­line Le Rest, elle-même inter­prète du per­son­nage de Sylvia L. Davies. Elle est épaulée par ses amies de pro­mo­tion et le résul­tat final s’avère totale­ment convaincant !

La qual­ité des voix ain­si que la justesse de leur jeu con­stituent les atouts majeurs du spec­ta­cle, qui béné­fi­cie égale­ment de cos­tumes adap­tés et choi­sis fort à pro­pos. Les choré­gra­phies (signées Lola Jouault et Sarah Cot­te­nier) ron­de­ment menées don­nent le ton à l’in­trigue qui d’emblée nous cap­tive. Ce tra­vail d’équipe – ayant néces­sité de longues semaines de tra­vail – a été de sur­croît embel­li par la ténac­ité des deux met­teuses en scène, Blanche Faivre et Marie Guyard. Les lumières et le son, réglés au cordeau par Antoine Le Provost et Nico­las Chail­ley, sub­li­ment le spectacle.
Jeanne Bardin s’est chargée du tra­vail d’har­monie et de chœur.

La dis­tri­b­u­tion réu­nit onze jeunes artistes – dont cer­tains ont la tâche exigeante d’in­ter­préter plusieurs per­son­nages. On retrou­ve avec plaisir Math­is Mariel, dont nous avions déjà appré­cié les qual­ités artis­tiques dans Cher.e Evan.e Hansen, ain­si que Duru Arslan pour ne citer qu’eux. Ils vont tous con­tin­uer leur cur­sus artis­tique vers de nou­veaux hori­zons (con­ser­va­toire de musique, Classe libre, etc.). Notre plaisir con­sis­tera à les suiv­re, à les encour­ager dans le choix périlleux – mais telle­ment ent­hou­si­as­mant – d’une car­rière d’artiste.