Casse-Noisette ou le Royaume de la nuit

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Comédie-Française, salle du Vieux-Colombier – 21, rue du Vieux-Colombier, 75006 Paris.
Du 26 novembre 2025 au 4 janvier 2026.
Pour en savoir plus, cliquez ici.

Dans l’univers merveilleux des pantins de bois, Casse-Noisette enchante des générations sous des formes multiples, qu’il s’agisse du conte d’Hoffmann écrit en 1816 ou de son adaptation, une trentaine d’années plus tard, par Alexandre Dumas – dont s’inspirera le ballet de Tchaïkovski.

Notre avis (représentation du 3 décembre 2025) : Surpris dès le lever de rideau, puis rapidement happés par l'originalité du ton volontairement « surjoué » donné au spectacle, nous nous installons dans le salon des parents de la jeune Clara. La Mère (méconnaissable Véronique Vella), juste sortie d'un épisode de Desperate Housewives et flanquée d'un nigaud de mari (Nicolas Chupin), annonce l'arrivée de Drosselmeyer... L'excellent Yoann Gasiorowski endosse avec aisance le rôle de ce dernier – mais également celui de la méchante Mauserink.

Les sept comédiens, qui vont successivement interpréter divers emplois au cours des trois parties du spectacle, offrent ce qui constitue l'excellence de la troupe de la Comédie-Française : un mix de générations mais aussi une unité de compétences artistiques. En effet, depuis quelques années, la plupart d'entre eux savent non seulement jouer, mais aussi chanter et danser, à l'image des Anglo-Saxons. Ils nous l'ont prouvé avec des spectacles tels que Mais quelle Comédie ! ou bien encore L'Opéra de quat'sous. Le personnage de la Fée Dragée offre à Coraly Zahonero l'occasion de déployer une de ses palettes de jeu : elle se révèle tout simplement impayable, affublée d'une robe en forme de sachet de bonbons ! Les jeunes pensionnaires et artistes auxiliaires Baptiste Chabauty, Mélissa Polonie et Charlotte Van Bervesselès – au talent déjà fort prometteur – complètent le plateau.

Le second tableau du rêve de Clara, véritable petite comédie musicale, nous permet d'apprécier les musiques originales signées Mehdi Bourayou, agrémentées du travail d’orfèvre du chorégraphe Johan Nus. Intelligemment pensé et vraiment réussi visuellement (luxueux costumes signés Marion Rebmann), voilà un spectacle qui fédère parents et enfants, en insufflant de surcroît un hymne bienvenu à la tolérance et à la bienveillance.

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