Canada — Saturday Night Fever (Critique)

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Nico­las Archam­bault et la troupe de Sat­ur­day Night Fever © Guil­laume D. Cyr

Mise en scène & choré­gra­phie : Stéphane Jarny
Scéno­gra­phie : Stéphane Roy

Avec : Nico­las Archam­bault & Wynn Holmes Amélie B. Simard, Joseph Mar­tin, Matthieu Lévesque, Gwen­dal Mari­moutou, Nevedya, David Lat­ulippe, Juliana Casas Her­rera, Chad Erick Con­cep­cion, Andréa Con­dorel­li, Kris­t­ian Dal­isay, José Flo­res, Cyn­die For­get-Grav­el, Alexan­dre Fran­coeur, Joce­lyn Lau­rent, Lau­ri-Ann Lau­zon, Cassie Mainville, Sarah Steben, Alexan­dra Trovato,

Sat­ur­day Night Fever, le spec­ta­cle musi­cal évène­ment, pour la pre­mière fois à Mon­tréal à par­tir du 14 mars au 1er avril 2018 !
A l’occasion des 40 ans du film culte Sat­ur­day Night Fever, qui révéla John Tra­vol­ta et fit des Bee Gees les rois du dis­co, Jean Yves Robin, Rober­to Ciurleo, Nicole et Gilbert Coul­li­er s’associent pour adapter sur scène Sat­ur­day Night Fever.

Notre avis :
Les boules dis­co étaient à l’hon­neur lors de la pre­mière mon­tréalaise de Sat­ur­day Night Fever. Après le tri­om­phe ren­con­tré l’été dernier à Québec, la troupe se retrou­ve de l’autre côté de l’au­toroute 20 pour embar­quer ce pub­lic friand de spec­ta­cle musi­caux. Avant même le début de la représen­ta­tion, l’am­biance est fes­tive tant le spec­ta­cle était atten­du de pied ferme dans la métro­pole. Entre un accueil mit­igé en France et un suc­cès indé­ni­able à Québec, qu’en sera-t-il pour Montréal ?

Dès les pre­miers mots de Gwen­dal Mari­moutou (DJ Mon­ty), on observe que le texte a été spé­ci­fique­ment adap­té pour le Québec ; Gwen­dal se qual­i­fie même de « mau­dit Français », ce qui fait rire le pub­lic. Les expres­sions québé­cois­es sont dis­til­lées tout au long du spec­ta­cle, très appré­ciées par l’assistance.

Sur une scène tour­nante, encadrée par de nom­breuses pro­jec­tions qui situent les lieux de l’ac­tion, les vingt inter­prètes-danseurs se déhanchent et don­nent de la voix sur la scène du St-Denis ! On peut dire qu’ils met­tent le feu !

La troupe de Sat­ur­day Night Fever © Guil­laume D. Cyr

Bien sûr, Sat­ur­day Night Fever n’est pas unique­ment con­sti­tué de danse et de musique. Il y a aus­si une his­toire : Tony, le dieu de la danse, adulé par les femmes et envié par les hommes, trou­ve son épanouisse­ment tous les samedis soirs sur la piste de l’Odyssée. Le spec­ta­cle suit son par­cours et les dif­fi­cultés ren­con­trées avec ses amis, sa famille et ses petites-amies. De fait, la star est sans con­teste Nico­las Archam­bault, qui inter­prète le rôle. Sa façon de danser, de bouger et son sex-appeal font saliv­er la gent fémi­nine… et le reste de la salle. Mal­gré quelques faib­less­es au niveau du jeu, il a un tal­ent inné pour la danse. Son acolyte, Wynn Holmes (Stéphanie) impres­sionne elle aus­si par son savoir-faire en danse ; elle pos­sède une tech­nique sans faille. On regret­tera néan­moins que son accent anglo­phone trop pronon­cé pose des prob­lèmes de com­préhen­sion. Cepen­dant, le cou­ple offre des presta­tions épous­tou­flantes. Un immense bra­vo au choré­graphe, Malik Le Nost, qui a su créer ces choré­gra­phies impressionnantes !

Sat­ur­day Night Fever, ce sont aus­si 17 chan­sons, toutes remis­es au goût du jour. On retrou­ve donc avec plaisir les suc­cès qui ont fait du film un clas­sique du genre. En out­re, le suc­cès repose sur la troupe extra­or­di­naire. Les danseurs et danseuses offrent des presta­tions à couper le souf­fle. À chaque numéro, le pub­lic en veut tou­jours plus et il est servi. Nous avons par­ti­c­ulière­ment appré­cié le tal­ent du cou­ple lati­nos. Le trio de chanteurs (Gwen­dal Mar­moutou, David Lat­ulippe et Nevedya) fait quant à lui se lever les spectateurs !

On aime donc Sat­ur­day Night Fever pour sa mise en scène, ses choré­gra­phies, ses inter­prètes, ses cos­tumes et décors fab­uleux, sans oubli­er les chan­sons entraî­nantes. En revanche, on appré­cie moins l’in­ter­ac­tion sur vidéo avec les par­ents de Tony, qui nuit au rythme du spec­ta­cle, la faib­lesse du sec­ond acte et le jeu du cou­ple vedette.

Mal­gré tout, Sat­ur­day Night Fever est un spec­ta­cle à décou­vrir. Entraî­nant, amu­sant et nos­tal­gique, il sem­ble assuré de rem­porter le suc­cès pressen­ti à Mon­tréal aussi.