Alors que le président de la République devait s’entretenir ce mercredi 6 mai, en visioconférence, avec douze représentants de la culture, un secteur totalement à l’arrêt depuis deux mois, les incertitudes se font toujours plus nombreuses pour les milliers d’intermittents ou d’employés évoluant dans le spectacle vivant.
Sans nouvelle du ministre de la Culture, la grogne est montée ces derniers jours, à juste titre, notamment en ce qui concerne les règles pour le calcul des heures des intermittents. Faut-il rappeler que le secteur du spectacle vivant a déjà été fortement touché cette année par les grèves des transports et l’annulation de nombreuses représentations.
Si, à l’heure où nous écrivons ces lignes, le détail des mesures prises par le gouvernement n’est pas encore connu, la région Île-de-France a, d’ores et déjà, annoncé une décision afin de pallier les pertes de recettes liées aux représentations de spectacles annulées.
Une aide exceptionnelle d’urgence a en effet été décidée. « L’objectif est de préserver le niveau d’emploi artistique et technique et la rémunération des intermittents du spectacle dans un esprit de solidarité afin de préserver le tissu culturel francilien du spectacle vivant » indique la région.
Cette aide, forfaitaire, s’élèvera à 8 000 € ou d’un montant égal au montant de la perte, si celle-ci est inférieure à 8 000 €. Elle peut concerner plusieurs spectacles annulés mais ne peut être demandée qu’une seule fois par structure. Afin d’en bénéficier, les professionnels doivent évidemment remplir un certain nombre de critères : licence, rémunération des artistes, activité, pertes des recettes de billetterie…
L’ensemble des éléments est disponible sur le site de la région.