Histoire de chanter

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Lieu et dates seront annoncés prochainement.

Mon­sieur Paul, jeune loup aux dents longues, est le pro­prié­taire d’un mod­este caf’conc’ qui vit les dernières min­utes du XIXe siè­cle au son des petites notes de Mozard, pianiste débon­naire de son état.

Le 31 décem­bre 1899, pen­dant les douze coups de minu­it, le machi­avélique mon­sieur Paul, par un tour de passe-passe très faustien, pro­pose à deux de ses clients, le gen­til Hubert et l’impétueuse Dora, de ne plus quit­ter les planch­es de la petite scène, et ce, pen­dant un siè­cle. Ingénu­ment ceux-ci acceptent. Au rythme de la méga­lo­manie de mon­sieur Paul et de la musi­cal­ité du fidèle Mozard, les cap­tifs devront affron­ter le tem­pétueux XXe siècle.

Ils chanteront la vie, les guer­res, les occu­pa­tions, les libéra­tions, les évo­lu­tions, les révo­lu­tions, le pro­grès et ses ambiguïtés.

Notre avis : C’est un voy­age dans le temps qui était pro­posé au Pavil­lon de Romainville en ce mois de juin 2022. Un an après la créa­tion du spec­ta­cle, en parte­nar­i­at avec le lieu, His­toire de chanter voit le jour : une grande fresque musi­cale chronologique dont l’am­bi­tion est de retrac­er un siè­cle d’his­toire de France en chansons.

©Juli­ette De Sierra
©Jas­mine Seguin

 

 

 

 

 

 

 

Bal­ayez vos craintes sur le côté désuet que l’on a de la chan­son française. Ici, l’hu­mour, la qual­ité du jeu et des voix dépous­sièrent com­plète­ment ces mélodies cultes et mar­quantes du pat­ri­moine et nous remé­morent élégam­ment celles que l’on avait oubliées. Un tour­bil­lon de sou­venirs, d’événe­ments, de joie de vivre et de mélan­col­ie entraîne les spec­ta­teurs qui pren­nent plaisir à chanter leurs refrains cultes favoris avec les comédiens.

©Jas­mine Seguin
©Jas­mine Seguin

 

 

 

 

 

La trame nar­ra­tive jus­ti­fie fine­ment la suc­ces­sion des chan­sons pro­posées et les cos­tumes car­ac­téris­tiques des courants musi­caux suc­ces­sifs offrent une par­faite crédi­bil­ité aux artistes, qui tra­versent les styles avec une pré­ci­sion remar­quable. C’est un véri­ta­ble tour de force que ces trois comé­di­ens réalisent, adap­tant leurs voix, leurs choré­gra­phies et leur manière de jouer aux dif­férents gen­res abor­dés – on saluera d’ailleurs l’ac­com­pa­g­ne­ment de Vic­tor Pitoiset, au piano et à la gui­tare sur près de soix­ante morceaux.

Amis de l’his­toire de France, nos­tal­giques de ses chan­sons, et ama­teurs de bonne humeur, ce spec­ta­cle est fait pour vous. Il revien­dra vite sur les planch­es parisi­ennes, nous ne pou­vons que lui souhaiter un bel avenir.

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