Créé Off-Broadway en 1998, adapté au cinéma par John Cameron Mitchell en 2001.
Ni un musical, ni un concert, ni un stand-up, ni une pièce de théâtre… mais tout cela à la fois !
À travers ses chansons et ses confidences, Hedwig, chanteuse rock transgenre est-allemande « ignorée au niveau international », accompagnée de son choriste et mari Yitzhak et de son groupe The Angry Inch, raconte son parcours chaotique : son adolescence de mauvais garçon à Berlin-Est, sa fascination pour le rock et son envie de liberté, sa transformation en Hedwig après une opération bâclée qui lui permet de quitter l’Allemagne en épouse d’un sergent américain…
Ni homme ni femme, entre humour queer et confidences trash, Hedwig, au milieu du gué, bouscule tous les codes de la bienséance, et raconte surtout l’histoire de son premier amour devenu une des plus grandes stars du rock qu’iel ne cesse de poursuivre…
Sur scène, Hedwig est incarné(e) par Brice Hillairet (Molière de la révélation 2020). Il est accompagné d’Anthéa Chauvière (dans le rôle d’Ythzak) et de quatre musiciens : Lucie Wendremaire, Louis Buisset, Antonin Holub et Raphaël Sanchez (directeur musical). La mise en scène est signée Dominique Guillo.
Notre avis : Quelques jours avant le lancement du Festival d’Avignon, nous avions la chance d’assister à la sortie de résidence de Hedwig and the Angry Inch à Paris. Cette pièce déjantée plus proche d’un concert de rock que d’une comédie musicale retrace l’histoire originale et quelques peu chaotique de Hedwig, une vedette de rock transgenre qui grandit en Allemagne de l’Est.
Dans le rôle d’Hedwig, Brice Hillairet offre une belle justesse de jeu à ce personnage haut en couleur, touchant dans son récit et notamment dans sa relation avec Yitzhak, interprété ici par Anthéa Chauvière.
Écrite en 1998 et adaptée en film en 2001 par John Cameron Mitchell, cette version française provocante, trash et impactante, dont vous ne ressortirez pas indifférent, est présente à Avignon.
La qualité des comédiens, chanteurs et musiciens au plateau vaut le détour. Et si les œuvres intenses et poignantes sont votre tasse de thé, vous ne serez pas déçu.e.s ! À retrouver également au Café de la Danse le 23 octobre prochain.