Chance !

0
1116

Théâtre La Bruyère – 5, rue La Bruyère, 75009 Paris.
Du 31 janvier au 30 juin 2019.
Du jeudi au samedi à 19h, le lundi à 20h30, le dimanche à 17h30.

Un cour­si­er rock­er, un patron bary­ton, deux secré­taires plus « lati­no » que « dacty­lo », une femme de ménage « fla­men­co », un assis­tant « cabaret » et une sta­giaire effarée chantent, dansent et jouent au loto au lieu de… boss­er ! De nom­breux clins d’oeil aux grandes comédies musi­cales émail­lent le tableau… La chance sourit à ces pro­tag­o­nistes déjan­tés…! Représen­tée plus de 1000 fois à Paris, en tournée et même en Corée du Sud, « Chance » revient !

Notre avis : Si vous n’avez pas eu la chance de voir ce spec­ta­cle créé en 2002 et joué en con­tinu jusqu’en 2009 à Paris et en tournée à l’international par une équipe de tal­entueux comé­di­ens en alter­nance, c’est le moment ou jamais. Chance ! est l’une de ces pièces où les cinq pre­mières min­utes vous lais­seront bouche bée, pour finale­ment vous embar­quer dans un tour­bil­lon sans que vous ne vous en rendiez compte. Ici tout est chan­té, même les sit­u­a­tions les plus quo­ti­di­ennes à la mode des Para­pluies de Cher­bourg, et tout est par­o­die. C’est un exer­ci­ce de style réal­isé à la per­fec­tion que nous offrent les six acteurs sur scène : chanter chaque mot, har­monis­er chaque con­ver­sa­tion, pas­tich­er chaque étape d’une comédie musi­cale clas­sique, tout en restant incroy­able­ment sincère. De la déc­la­ra­tion d’amour enflam­mée d’Ag­nès (jouée par la pétil­lante Rachel Pig­not) à la ritour­nelle entê­tante de Nina Fleury, la sta­giaire (inter­prétée par Julie Wid­gens), en pas­sant par la chan­son lyrique du patron bary­ton (cam­pé par Franck Vin­cent, dont la voix sied par­faite­ment au per­son­nage)… Tout est inter­prété avec une justesse sans faille. Chance ! vous sur­pren­dra jusqu’aux derniers instants du spec­ta­cle en par­tant tou­jours plus loin dans l’ab­surde. Tout cela est extrême­ment bien servi par des musi­ciens tal­entueux, à l’écoute et inclus dans la mise en scène. Une belle pièce, drôle, loufoque et entraî­nante, qui moque autant qu’elle rend hom­mage à ce genre que l’on aime tant, et « aimer, c’est mor­tel délire ».