Décès de Michel Frantz

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C’est avec grande tristesse que nous apprenons la dis­pari­tion de Michel Frantz. Né en 1931, il fut, à par­tir de 1975 et pen­dant presque trente ans, directeur de la musique de la Comédie-Française ; dernier à occu­per cette fonc­tion, il a racon­té ces rich­es années dans un livre d’en­tre­tien pas­sion­nant. Du piano, il accom­pa­gna notam­ment Colette Renard, Mouloud­ji, Cora Vau­caire, Miche­line Dax et Mathé Altéry. Il com­posa les par­ti­tions de plusieurs comédies musi­cales et opérettes. Et, par sa gen­til­lesse, sa déli­catesse, son humour, sa musi­cal­ité, son pro­fes­sion­nal­isme, il était très cher au cœur de toutes celles et tous ceux qui ont croisé son chemin, dont de nom­breux artistes, créa­teurs, musi­ciens, tech­ni­ciens, spec­ta­teurs de théâtre musi­cal. Il est dif­fi­cile de tout nous rap­pel­er, tant son par­cours débor­da de créativité…

En 2008, on décou­vrait Orphéo Song dans le cadre du fes­ti­val Les Musicals.
La même année, il rece­vait le prix Mau­rice-Yvain, attribué à des com­pos­i­teurs de musique légères, suc­cé­dant ain­si à Thier­ry Boulanger (2006) et Patrick Laviosa (2007) et précé­dant notam­ment Hervé Devold­er (2013).
En 2010 et 2011, il était sur scène pour accom­pa­g­n­er Mark Mar­i­an et François Borand dans un tour de chant inti­t­ulé Made in patch­work puis La Fourchette de Pétu­la, mis en scène par David Alexis.
Au Point-Vir­gule, entre 2011 et 2015, les tout-petits se sont émer­veil­lés devant Le Grand Trophée d’or des magi­ciens et La Pâquerette sur­prise.
En 2017, la troupe de Musidra­ma créait Jack, l’éven­treur de Whitechapel avant une pro­gram­ma­tion au Théâtre Trévise. L’an­née suiv­ante, ce fut Un chant de Noël nom­mé aux Trophées de la comédie musicale.

Citons égale­ment Pas de cit­rouille pour Cen­drillon (1984) et Le Fes­tin des mon­stres. Pour La Comtesse Drac­u­la créée au Théâtre Mouf­fe­tard en 1995, il était égale­ment co-auteur du livret avec Philippe Ron­d­est ; il retrou­vait sa chère Miche­line Dax qui endos­sait le rôle-titre, (un extrait, un autre extrait) ; Marie Zamo­ra fut égale­ment de la par­tie avant de céder sa place pour la tournée à Isabelle Spade, et Christophe Bon­zom y fai­sait ses pre­miers pas ; il y eut un enreg­istrement. Les Déli­rantes, tou­jours en col­lab­o­ra­tion avec Philippe Ron­d­est, lui val­ut le Prix SACD au fes­ti­val des Musi­cal’s de Béziers 2006. Et ensem­ble, ils créèrent Rue de la Gaïté Offen­bach et Offen­bach au par­adis, des spec­ta­cles fes­tifs autour de la vie du plus célèbre des com­pos­i­teurs d’opérette. En plus de la musique, il lui arrivait d’écrire ses livrets, comme pour Gigo­lo et Hel­lo Mis­ter Shake­speare.

En 2018, Bap­tiste Le Cunff réal­i­sait un boulever­sant court-métrage inti­t­ulé Mon­sieur André dans lequel un tueur à gages à la retraite, atteint de la mal­adie d’Alzheimer, va exé­cuter un con­trat pour son médecin trai­tant. Michel Frantz y incar­nait le personnage-titre.

Adieu, Mon­sieur. Et merci.

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