Hedwig and the Angry Inch

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La Scala – 13, boulevard de Strasbourg - 75010 Paris.
Du 3 décembre 2024 au 4 janvier 2025. Du mardi au samedi à 21h. Durée : 1h45 sans entracte. Tarifs: de 13€ à 55€
Pour en savoir plus et réserver, cliquez ici.

La comédie musi­cale rock de Broad­way aux qua­tre Tony Awards enfin en France !
À tra­vers ses chan­sons et ses con­fi­dences, Hed­wig, chanteuse rock trans­genre est-alle­mande « ignorée au niveau inter­na­tion­al », accom­pa­g­née de son cho­riste et mari Yitzhak et de son groupe The Angry Inch, racon­te son par­cours chao­tique : son ado­les­cence de mau­vais garçon à Berlin-Est, sa fas­ci­na­tion pour le rock et son envie de lib­erté, sa trans­for­ma­tion en Hed­wig après une opéra­tion bâclée qui lui per­met de quit­ter l’Allemagne en épouse d’un ser­gent américain…

Ni homme ni femme, entre humour queer et con­fi­dences trash, Hed­wig, au milieu du gué, bous­cule tous les codes de la bien­séance, et racon­te surtout l’histoire de son pre­mier amour devenu l’une des plus grandes stars du rock qu’il/elle ne cesse de poursuivre…

Deux récom­pens­es aux Trophées de la Comédie Musi­cale 2024. Hed­wig est incar­née par Brice Hillairet, Molière de la révéla­tion 2020. Créa­tion Off-Broad­way en 1998 et adap­té au ciné­ma en 2001 par John Cameron Mitchell.

Notre avis : Voilà plus de dix ans que Hed­wig a par­lé de son « angry inch » à Broad­way, après avoir séduit les spec­ta­teurs du Off-Off-Broad­way. L’auteur et inter­prète orig­inel John Cameron Mitchell en a tiré un film. Reven­di­catif, irrévéren­cieux, trash, queer et loufoque, ce spec­ta­cle, qui n’est ni un stand-up ni une comédie musi­cale, est arrivé en France. Après une rési­dence parisi­enne, des représen­ta­tions à Avi­gnon puis au Café de la Danse, Hed­wig revient donc, en grande forme à la Scala Paris pour les fêtes de fin d’année. L’exact opposé de Hel­lo, Dolly!

Hed­wig évoque son enfance alle­mande, ses amours et sa lutte pour accepter ce bout de chair qui lui reste entre les jambes après une opéra­tion désas­treuse. Une fois encore, la per­for­mance de Brice Hillairet séduit facile­ment son audi­toire. Il ne ménage pas ses efforts pour incar­n­er soir après soir cette diva punk, délurée et déjan­tée devant un pub­lic « le plus mer­veilleux du monde », flat­terie qu’il avoue répéter à chaque représen­ta­tion. Les chan­sons restent en anglais, un astu­cieux dis­posi­tif de tra­duc­tion per­met à tout un cha­cun d’en saisir le sens. À ce stade, salu­ons les inter­prètes qui entourent Hed­wig : musi­ciens et chanteurs sous la houlette de Raphaël Sanchez, maquil­lé comme un des pro­tag­o­nistes de Kiss.

Se rel­e­vant de tous ses mal­heurs, notam­ment la trahi­son d’un amour à qui elle a tout don­né, Hed­wig offre un mes­sage d’espoir et se met à nu devant l’auditoire. Cette per­son­nal­ité excen­trique et égo­cen­trique, le spec­ta­teur la suit dans ce qui peut s’apparenter à une renais­sance. Les déci­bels hurlent un mal de vivre, s’adoucissent pour évo­quer des moments plus tendres.

En out­re, vous appren­drez la dif­férence entre une chanteuse de rock et une chanteuse punk lorsque cette dernière ingère une bois­son. Prévenons les âmes sen­si­bles d’éviter les qua­tre pre­miers rangs… Tout comme les poten­tiels sug­ar dad­dies, qui peu­vent être pris pour cibles. Un spec­ta­cle tou­jours inclass­able, ce qui en fait indé­ni­able­ment sa force.

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