Adaptation : Didier Bailly et Hélène Cohen
Musiques : Didier Bailly
Paroles : Eric Chantelauze
Mise en scène : Hélène Cohen, assistée par Stéphanie Mathieu
Scénographie : Sandrine Lamblin
Lumières : Laurent Béal
Marionnettes et animations : Pascale Blaison
Vidéo : Sébastien Sidaner
Costumes : Cécilia Delestre
Création sonore : Fred Fresson
Régie : Yves Thuillier
Avec : Morgane L’Hostis, Joël O’Cangha, Alain Payen
Résumé : 1850, dans l’Amérique esclavagiste. Huck, un gamin maltraité et Jim, un esclave en fuite, tentent d’atteindre les territoires libres… Adaptation en comédie musicale du célèbre roman de Mark Twain, Huckleberry Finn est un parcours initiatique truculent, satirique et idéaliste. Magnifique histoire d’amitié, c’est aussi une critique féroce d’une société injuste et bien-pensante.
Notre avis : Après les succès de La Poupée Sanglante et Comédiens ! (Trophée de la Comédie Musicale 2018, et en ce moment à Avignon), le Théâtre de la Huchette ne cesse de nous surprendre. Sa nouvelle production Huckleberry Finn, le musical dévoile une nouvelle perle du théâtre musical parisien. Morgane L’Hostis campe un petit garçon espiègle et attachant. La jeune comédienne réalise un exercice théâtral et vocal impressionnant. Elle déborde d’une énergie inépuisable et tient le public en haleine tout au long des aventures rocambolesques du jeune Huck. Elle est convaincante et a su trouver l’équilibre parfait pour incarner un garçon sensible, joueur et en quête de vérité. Joël O’Cangha est marquant dans son rôle protecteur et paternel. Ses interventions chantées rappellent la soul music, et permettent au livret des respirations musicales très appréciées. Alain Payen boucle ce trio atypique en incarnant différents rôles adjuvants. La mise en scène est efficace, et la scénographie remarquable. Le spectacle stimule l’imaginaire du public à l’aide de marionnettes, d’accessoires, de projections et de trappes, le tout dans un décor simple et malgré la petite taille du théâtre. Ce spectacle familial n’est cependant pas spécialement jeune public. Il traite de la mort, de l’esclavage et des dictats sociaux de l’époque. Le livret est caractérisé par un enchainement de péripéties parfois un peu trop indépendantes les unes des autres, affectant légèrement le rythme de la pièce ce qui peut fatiguer le spectateur. Cela n’empêche cependant pas de passer un agréable moment. Il n’y a aucun doute que cette création saura convaincre les spectateurs de tout âge.