Dans cette comédie au rythme effréné, une galaxie de personnages hauts en couleur vibrionne autour d’Offenbach et de sa maîtresse, la grande cantatrice Hortense Schneider !
Irrésistible Offenbach met en scène le génial compositeur, trésor de notre patrimoine national, dans les dix dernières années de sa vie, lorsqu’il est au faîte de sa gloire et devenu incontournable dans ce Paris de fin de Second Empire, cœur battant du monde artistique. Alors qu’il dirige le Théâtre des Bouffes Parisiens, il doit se débattre entre des créanciers exaspérés par sa folie des grandeurs, des amours contrariées et la gestion de son répertoire qui compte déjà nombre de succès phénoménaux.
Personnage central de cette comédie jubilatoire en quatre actes et au rythme effréné, Jacques Offenbach (Jean-Paul Farré) nous apparaît tour à tour excentrique, manipulateur, cœur d’artichaut, et traversé par de géniales fulgurances. Autour de lui, une galaxie de personnages hauts en couleur s’agite et vibrionne… Il y a d’abord la grande cantatrice Hortense Schneider (Héloïse Wagner), sa maîtresse plus ou moins légitime, reine des caprices, et qui, sous une apparente frivolité, se montre d’une intelligence et d’un cynisme redoutable. Il y a aussi sa fidèle secrétaire de toujours (Claudine Barjol), qui n’a pas sa langue dans sa poche, féministe avant l’heure, fine et piquante comme une soubrette de Molière. Ses prises de bec avec l’odieux concierge du théâtre (Daniel Jean-Colloredo), tellement rétrograde et aigri qu’il en devient comique, offrent de purs moments d’affrontements joyeux. Il y a enfin la fraîche et pure jeune première (Alexie Ribes), pas si candide qu’elle en a l’air, et qui, en une chanson coquine et deux pas de french cancan, fera tourner la tête du grand homme, et l’ami fidèle et loyal (David Le Roch), qui endossera le rôle attachant du cocu naïf et souffre-douleur…
On a tous au moins entendu parler des œuvres grandioses d’Offenbach (La Vie parisienne, La Périchole, La Belle Hélène…), mais on connaît moins sa vie mouvementée et si caractéristique de cette émulation culturelle de la fin du XIXe siècle. Les auteurs d’Irrésistible Offenbach ont réussi ce que le héros de cette pièce n’aurait pas renié : nous instruire dans de grands éclats de rire…