23 mars 1933 : Hitler reçoit les pleins pouvoirs tandis que Kurt Weill, qui a fui l’Allemagne deux jours plus tôt, arrive à Paris.
Il ne retournera jamais dans ce pays qui l’a vu naître et où il a accédé à la célébrité très jeune, dès 1928, grâce à L’Opéra de quat’sous, une œuvre qui va faire le tour du monde et dont il a écrit la musique sur un livret de Bertolt Brecht.
Kurt Weill n’est pas un inconnu en France, notamment dans le monde de la culture, et il ne manque pas de soutiens. Il va y résider deux ans et demi et y écrire plusieurs chefs‑d’œuvre. Pourtant, rien ne va se passer comme il l’espérait. Entre incompréhension et cabales, ses œuvres ne vont pas rencontrer le succès escompté.
Le 4 septembre 1935, il part pour les États-Unis, pensant y passer quelques mois seulement, le temps qu’on y monte sa plus grande partition pour la scène, celle du Chemin de la promesse. Il fera outre-Atlantique une brillante carrière et y restera jusqu’à la fin de sa courte vie…
Alain Jomy est compositeur, pianiste, réalisateur et écrivain. On lui doit de très nombreux documentaires et programmes de télévision, ainsi qu’une centaine de partitions pour l’écran. Il a notamment écrit plusieurs musiques de films pour Claude Miller.
Kurt Weill en France d’Alain Jomy, est le récit passionnant de cette période charnière de la vie du compositeur, entre Berlin et Broadway dont il va devenir l’un des rois. Un mal pour un bien et une occasion manquée pour le monde de la musique en France.
Au programme, des extraits de L’Opéra de quat’sous, Happy End, Grandeur et décadence de la ville de Mahagonny, Les Sept Péchés capitaux, Marie-Galante, Johnny Johnson, Knickerbocker Holiday, One Touch of Venus, Lady in the Dark…