Quatre femmes se rencontrent dans un grand magasin et se rendent compte que malgré leurs styles de vie opposés, elles ont un point commun auquel nul femme ne peut échapper : la ménopause !
Une actrice en mal de rôles, une mère de famille nombreuse, une chef d’entreprise glaçante et une baba un peu trop cool racontent, chantent et dansent « leurs effets secondaires » avec humour.
Venez partager une vraie bouffée de chaleur mais aussi une vraie bouffée d’air frais entre femmes… et osez amener vos maris !
Notre avis : Bis repetita pour cette adaptation d’un succès outre-Atlantique : Ménopause est de retour dans une version actualisée – dixit l’auteur – après l’explosion #metoo et la notion de consentement.
L’intention est louable et le sujet offre au duo d’auteurs l’opportunité de briser l’un des nombreux tabous qui jalonnent encore la vie des femmes, dénonçant par là même les travers d’une société patriarcale aux injonctions de jeunisme.
Si faire de ce thème une comédie, musicale de surcroit, est un exercice périlleux, celui-ci s’avère amplement réussi à en juger par l’enthousiasme dans la salle et l’hilarité redondante d’un public déjà conquis.
Quatre femmes d’âge mûr, qu’en apparence tout oppose – nonobstant leur tenue rouge vif et leur attrait pour les sous-vêtements – se retrouvent coincées au rayon lingerie des mythiques Galeries Lafayette parisiennes. Chacune va se livrer, se raconter en chansons, partager souvenirs et regrets, créant progressivement sororité et complicité autour d’un point commun : la ménopause.
Puisant dans le répertoire français, le quatuor parodie un florilège de chansons ultra-populaires exhumées pour la circonstance et remaniées par les auteurs.
S’ensuit une avalanche de témoignages où se succèdent pléthore de symptômes et désagréments propres à cette délicate transition, permettant aux protagonistes de se donner à cœur joie dans l’outrance et la caricature. Les changements d’étages au sein du grand magasin (literie, maternité, terrasse), judicieux symboles métaphoriques des chapitres de la vie, et les quelques moments d’émotion souffrent hélas d’une écriture culminant à un niveau ne dépassant pas celui de la ceinture. Et c’est bien dommage ! Les dialogues manquent de finesse, les propos basculent invariablement dans la grivoiserie et ce ne sont certainement pas les interventions d’Alex Goude en voix off qui tirent vers le haut.
Côté plus et malgré une mise en scène quelque peu débordante, les quatre comédiennes-chanteuses rivalisent d’enthousiasme et défendent admirablement le côté musical de la pièce. Les parties chantées sont justes, les harmonies de voix délicieuses, et les chorégraphies simples et efficaces apportent ce qu’il faut de fraîcheur pour faire de cette comédie de boulevard un agréable moment.