Rappel du principe de cette formule hors norme : l’équipe, composée de musiciens, d’interprètes et d’infographistes, crée une comédie musicale unique à partir d’un titre, d’un décor et d’une mélodie, ces derniers étant proposés par le public… Les Chats volants comme titre, avec pour décor initial un parc aquatique, fut la comédie musicale des dix ans.
L’épatante équipe tricote à vue une intrigue à tiroirs, les artistes, tout de noir vêtus, n’ont que quelques accessoires pour incarner tel ou tel personnage. Et le public de se gondoler de rire devant ce récit pour le moins farfelu – mais parfaitement structuré – d’une orpheline en quête de ses parents, orpheline élevée pour voler (Dickens n’est pas loin) avec ses amis regroupés sous le sobriquet de « chats volants »… Entre un hymne célébrant les bienfaits de l’aquagym, des airs pour évoquer des rapports familiaux tordus, une chanson célébrant les retrouvailles des chats volants devenus grands : tout n’est que source d’amusement. Les talents des graphistes participent à la réussite de l’ensemble, relevant avec un humour permanent les trouvailles des artistes sur scène. Tous sont remarquablement aguerris à l’exercice et s’en délectent.
Durant la représentation, le maître de cérémonie – Florian Bartsch, cocréateur de ce concept avec Florence Kraus, musicienne et chargée de la direction artistique – interrompt une scène, demandant au public quel genre musical il aimerait entendre ou le sollicitant pour trouver deux animaux – en l’occurrence, un crapaud et une licorne – qui ont servi de base à la création en direct par Thierry Bilisko d’une fausse fable de La Fontaine, assurément un des grands moments de la soirée.
Pouvons-nous parler de tour de force ? Assurément ! New forever pourrait être un mot d’ordre. À ce titre, la troupe souhaite développer ses activités via une résidence de création et lance pour cela une campagne de financement participatif. Et bien entendu, la troupe continue à jouer tant à Paris qu’en province. Pour tout savoir, rendez-vous sur leur site.