Pour se venger du Loup qui a dévoré sa grand-mère, le Petit Chaperon rouge cherche de l’aide auprès de ses amis de la forêt. Mais dans ce monde de plus en plus égoïste, difficile d’obtenir un peu d’attention. Blanche-Neige, Cendrillon, Raiponce, Mâléfique et la Petite Sirène sont bien trop occupées à lutter contre les idées préconçues et les clichés qui leur collent à la peau. Seule la Reine des Neiges semble sensible à sa cause. Ensemble, elles font une découverte surprenante qui va tout bousculer. C’est le début d’une nouvelle aventure qui les emmène dans un univers détonnant de paillettes et de débauche…
En véritable meneuse de revue, le Petit Chaperon rouge vous entraîne dans les coulisses de vos contes préférés. Sans filtre, princes, princesses, sorcières et autres chats se libèrent du rôle qu’on a voulu leur donner. Le Petit Chaperon rouge retrouvera-t-elle le Loup pour venger Mère-grand ?
Et vous ? Êtes-vous prêts à faire tomber les masques, et à rompre avec les stéréotypes ? Réponse avec la dernière création des Caramels fous, dans un genre totalement inédit, écrite et mise en scène par Stéphan Druet (Molière 2018 du meilleur spectacle musical). Un spectacle au cœur des sujets d’actualité, traité avec engagement, légèreté et humour : telle est la marque de fabrique des Caramels fous depuis 40 ans.
Notre avis : Voilà trois ans que la troupe amateur des Caramels fous attendait de pouvoir remonter sur scène. Hasard du calendrier, la création de ce nouvel opus correspond aux 40 ans de ce collectif pas comme les autres. Surgissent alors les souvenirs de tous les spectacles, plus délirants les uns que les autres, les rires, mais aussi des larmes en pensant à ceux qui ne sont plus. Quoi qu’il en soit, c’est bien une nouvelle pochade alerte et gentiment irrévérencieuse que nous offrent ces Caramels, que l’on a spontanément envie de remercier encore et encore pour leur engagement, leur implication dans un projet fabriqué en dehors des heures de travail des uns et des autres.
Pour l’heure il est donc question du Chaperon rouge en rogne contre le Loup qui a dévoré sa mère-grand et cherche par tous les moyens à le retrouver et se venger. Occasion pour elle de rencontrer divers personnages des contes de fée, ripolinés pour l’occasion à la sauce caramel. Cendrillon devient Ganglion, de botté le Chat devient crotté… Toute une galerie folle où tout.e un.e chacun.e s’interroge sur l’aide à apporter à ce Chaperon dans une détresse toute mesurée. L’occasion surtout pour des solos narcissiques qui égratignent les héroïnes et héros bien connus. Les princes, qu’ils soient charmants ou portant une barbe bleue, étant priés de relativiser leur rôle : sans eux, les princesses s’en sortent fort bien. L’intrigue s’égare un peu avant de reprendre de la vigueur dans le dernier tiers du spectacle. Oui le Chaperon rouge va retrouver le Loup, mais où et a‑t-il dévoré la grand-mère ? Il vous faudra assister au spectacle pour le savoir. Les rires en cascade secouent le public à intervalles réguliers grâce à une troupe bien décidée à dérider le plus grincheux des spectateurs. Bien entendu le principe de la goguette reste d’actualité : prendre une chanson, conserver l’enveloppe musicale et changer les paroles. Le théâtre musical est cité à plusieurs reprises à travers des extraits de Sweet Charity, Kiss of the Spider Woman, The Sound of Music… et chaque spectateur de s’amuser à reconnaître l’air utilisé afin d’apprécier comment il a été détourné. Saluons donc toute l’équipe, qu’elle soit sur scène ou œuvre dans la coulisse, pour ces spectacles débordants de couleurs et de joie. Nous ne pouvons que vous conseiller d’aller vous promener dans ce bois enchanté.