Saloon de Cirque Éloize (Critique)

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Imag­inez. L’Amérique est en pleine con­struc­tion. Le chemin de fer se développe. Une ville s’anime, le Saloon ouvre ses portes. Lieu de rassem­ble­ment et de ren­con­tres, le Saloon devient théâtre de toutes les histoires.
Dans le Saloon du Cirque Éloize, l’énergie con­tagieuse de la musique folk, aux airs de John­ny Cash et de Pat­sy Cline, donne le ton à une comédie acro­ba­tique qui impres­sion­nera toute la famille. Les spec­ta­teurs sont entrainés dans une course folle à base des plus grands numéros du cirque con­tem­po­rain: de la roue cyr, aux san­gles, la planche coréenne ou le main à main… tous à couper le souf­fle, et tout çà en musique et en choré­gra­phie avec un orchestre et des chanteurs live sur scène. Lais­sez-vous emporter par les per­for­mances autant physiques que vocales dans ce spec­ta­cle au rythme effréné… du plus grand Western !

Notre avis: La répu­ta­tion du cirque Éloize n’est plus à faire. Depuis un quart de siè­cle, ceux que l’on pour­rait appel­er les « acro­bartistes » de cette com­pag­nie québé­coise, se sont hissés par­mi les meilleurs mon­di­aux pour émer­veiller le pub­lic de leurs exploits et inviter les spec­ta­teurs à entr­er dans un univers fait de per­for­mances et d’imagination, d’efforts et de poésie. 25 ans après leur créa­tion, « Saloon », leur nou­veau spec­ta­cle –présen­té à Paris à l’occasion d’une tournée mon­di­ale–, offre le meilleur de leur art, dans l’ambiance sur­voltée du Far-West. Comme tou­jours, pas de paroles, pas de dia­logues, mais du mime, de la gestuelle, et des numéros par­faite­ment réglés qui s’intègrent à une comédie à cent à l’heure. Main à main, mât chi­nois, planche coréenne, san­gles… les tableaux se suc­cè­dent dans une aven­ture acro­ba­tique où se mêlent cow-boys, chemin de fer, feu de bois et chevaux sauvages imag­i­naires. C’est drôle, dynamique et recher­ché. Une vaste struc­ture de bois, judi­cieuse­ment exploitée, sert de décor. Tour à tour, place de vil­lage, intérieur de mai­son, saloon… elle est le meilleur ter­rain de jeu pour ces artistes infati­ga­bles qui saut­ent, escaladent, déva­lent et font de chaque objet le pré­texte à un numéro. Les bouteilles d’alcools devi­en­nent quilles de jonglage, le piano accueille les équilib­ristes et le lus­tre est le meilleur des trapèzes. Au son d’une musique coun­try et folk inter­prétée en direct par trois chanteurs-musi­ciens, c’est un fes­ti­val d’imagination et d’efforts physiques, au fil d’une his­toire que l’on peine cepen­dant à com­pren­dre totale­ment. Si l’on regrette quelques numéros moins impres­sion­nants et qui trainent en longueur, désta­bil­isant le rythme du spec­ta­cle, le show va, heureuse­ment, crescen­do, par­mi colts, las­sos et chanteuse de bar. Il s’achève par la planche coréenne, maîtrisée de main de maître par ces jeunes sportifs à qui rien ne sem­ble faire peur. Leur démon­stra­tion de cette dis­ci­pline est remar­quable et vaut à elle-seule le détour… par ce saloon pas comme les autres, bien sûr !

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