Une soirée chez Offenbach

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Théâtre de Passy – 95, rue de Passy, 75016 Paris.
À partir du 5 février 2024. Les lundis à 19h et les samedis à 16h.
Pour en savoir plus et réserver, cliquez ici.

Qua­tre solistes de renom (Théâtre des Champs-Élysées, Opéra d’Av­i­gnon, Choré­gies d’O­r­ange, Monte-Car­lo…) inter­prè­tent les suc­cès célèbres d’Offenbach (La Vie parisi­enne, La Belle Hélène, La Péri­c­hole, Les Con­tes d’Hoff­mann…), agré­men­tés d’un livret « à la Fey­deau », sim­ple et joyeux, pour nous entraîn­er dans une grande soirée lyrique déjantée.
Jacques Offen­bach, qui vit entouré de son domes­tique Justin et de sa cuisinière pianiste, reçoit la vis­ite d’une princesse quelque peu délurée.
Toute la soirée se passe dans le salon de Jacques Offen­bach. Décor sim­ple mais cos­su, dans une ambiance « Chez Maxim’s », on retrou­ve à la fois l’esprit d’Offenbach mais aus­si celui des salons bour­geois de Feydeau.

Ce n’est pas un sim­ple con­cert mais un véri­ta­ble spec­ta­cle d’un peu plus d’une heure, tout pub­lic, famil­ial, dans la con­ti­nu­ité des créa­tions du Théâtre du Petit Monde (École des femmes, Vie parisi­enne, Médecin mal­gré lui…).

Notre avis : Le roi du sec­ond Empire s’in­vite de nou­veau dans l’élé­gant Théâtre de Passy qui avait accueil­li la sai­son passée le spec­ta­cle Irré­sistible Offen­bach, ce dernier nous ayant bien diver­tis. Nous avons mal­heureuse­ment été un peu déçus par ce spec­ta­cle de poche qui fit les beaux jours en 2023 du fes­ti­val Off d’Avignon.

L’ar­gu­ment se résume en quelques mots : Offen­bach, qui vit entouré de son domes­tique Justin et de sa cuisinière (pianiste pour les besoins de la pièce), reçoit la vis­ite d’une extrav­a­gante princesse qui va boule­vers­er leur quo­ti­di­en. Ce sera le point de départ de petites scènes de comédie qui servi­ront de pré­textes à intro­duire des morceaux choi­sis par­mi les œuvres du com­pos­i­teur. Nous enten­drons donc des tubes extraits de La Belle Hélène, de La Vie parisi­enne, de La Péri­c­hole ou bien encore des Con­tes d’Hoff­mann.

Les chanteurs font leur pos­si­ble pour que la flamme s’anime ; hélas, les dia­logues sont résol­u­ment plats et la may­on­naise ne monte pas. Le rythme qui aurait été néces­saire est absent et c’est bien dom­mage. Seul Xavier Fla­bat (Justin), excel­lent ténor et bon comé­di­en sauve cette entre­prise –certes sym­pa­thique et pleine de bonnes inten­tions, mais qui ne nous a pas sem­blé digne d’un spec­ta­cle parisien. Ce qui diver­tit et amuse durant une soirée d’été ne s’ap­plique pas for­cé­ment dans un autre con­texte… La salle, con­sti­tuée d’un pub­lic d’un âge cer­tain, a cepen­dant paru trou­ver son bon­heur et n’a pas été avare de chaleureux applaud­isse­ments. Le théâtre annonce des pro­lon­ga­tions et nous nous en réjouis­sons : c’est peut-être le point de départ d’une ini­ti­a­tion pour des spec­ta­teurs en herbe. Souhaitons-le !

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