De Jim Jacobs et Warren Casey
Avec Alexis Loizon (Danny)
Alyzée Lalande (Sandy)
Emmanuelle N’Zuzi (Rizzo)
Yanis Si Ahmed (Kenickie)
Alexandre Faitrouni (Eugene)
Doryan Ben (Doody)
David Sollazzo (Sonny)
Jérémy Petit (Roger)
Alexander Wood (cover Doody)
Nordine Ezzahr (cover Roger)
Michelangelo de Marco (cover Sonny)
Thomas Bernier (cover Kenickie)
Loaï Rahman (cover Eugene / Roger / Doody)
Yoan Grosjean (cover Sonny / Swing / Dance captain)
Julien Husser (cover Danny / Kenickie / Vince Fontaine)
Luna Chiquerille (Cha-Cha)
Véronique Hatat (Patty)
Florie Sourice (Frenchy)
Sarah Manesse (Marty / Cover Rizzo)
Lili Kerhoas (cover Sandy)
Melissa Dossin (cover Cha-Cha /Jan / Patty / Frenchy)
Emmanuelle Guelin ((cover Cha-Cha et dance captain)
Marianne Millet (cover Frenchy / Jan / Patty)
Fanny Delaigue (cover Sandy)
Astou Malva Gueye (Jan)
Maëva Mathon (cover Rizzo)
Sébastien Lemoine (Vince Fontaine)
Céline Groussard (Miss Lynch)
Direction musicale : Dominique Trottein
Adaptation française : Nicolas Engel
Résumé : Créée en 1971 par Jim Jacobs et Warren Casey, lancée le jour de la Saint Valentin en 1972 et jouée 3.388 fois à Broadway lors de sa première exploitation, Grease a été nommée pour 7 Tony Awards. Elle fut ensuite produite à Londres en 1974.
Cette comédie musicale a été portée à l’écran quatre ans plus tard, un film éponyme marqué par le duo Olivia Newton-Jones / John Travolta, le film de tous les records, cité comme le film musical le plus populaire.
Depuis le succès ne s’est jamais démenti, la comédie musicale a été reprise à Broadway (de 1994 à 1998 pour 1.505 représentations supplémentaires), exploitée dans des tournées à travers les Etats-Unis, au Royaume-Uni, en Australie, en Afrique du Sud et plusieurs pays d’Europe.
L’histoire se déroule en 1959 à la Rydell High School, dans la banlieue de Chicago, sur fond de musique rock. Sandy Dumbrowski, une nouvelle élève, intègre le lycée. A sa grande surprise, elle y retrouve son amour d’été, Danny Zuko, chef du gang des T‑Birds. Si elle est heureuse de le revoir, lui se préoccupe plus de sa popularité et de son image de chef de bande que des sentiments de Sandy. Aidée par les Pink Ladies, Sandy va finir par s’imposer dans ce jeu d’amour et de hasard.
Notre avis : Une année quasiment jour pour jour après l’incendie qui a obligé la production à renoncer au Fantôme de l’Opéra, le rideau se relève enfin dans un théâtre Mogador totalement rénové. Pour repartir sur une note positive, la production a choisi le plus feel good des musicals. Rock, cheveux gominés, tubes à gogo, milk-shakes et pom-pom girls constituent quelques-uns des ingrédients d’un spectacle qui a déjà largement fait recette, sur scène d’abord puis sur grand écran : Grease !
Ce n’est évidemment pas pour son livret qu’on apprécie Grease. Mais on l’aime aussi pour cette légèreté assumée, ainsi que pour la qualité de ses tubes ou son énergie communicative. De l’énergie, la troupe en a à revendre. Les artistes sont jeunes, dynamiques et investis. Si quelques ajustements sont sans doute encore à trouver chez certains en termes de jeu, on peut d’ores et déjà s’enthousiasmer pour Alexis Loizon qui n’a rien à envier à John Travolta au niveau du charme et du talent, Alyzée Lalande qui propose une Sandy piquante avec du caractère, et Yanis Si Ah, alias Kenickie, dont la présence est incontestable. Ils apportent une véritable fraîcheur à des personnages devenus cultes, et quelque peu figés. D’autres nouveautés émaillent cette production française, notamment le traitement du truculent duo Eugène/Miss Lynch. Alexandre Faitrouni et Céline Groussard se taillent la part du lion, avec une mise en valeur évidente de leur nature comique. Ils en font des tonnes… et soyons honnête, même si leurs interventions trainent un peu en longueur, le public est hilare à chacune de leurs apparitions.
En revanche, d’aucuns pourront regretter le parti pris de la production concernant la traduction. Stage Entertainment – qui avait imposé – et justifié — un Mamma Mia exclusivement français face à des spectateurs déroutés – déroge cette fois à la règle. Et c’est discutable. On découvre ainsi un mélange de français et d’anglais, parfois au cœur d’une même chanson, au détriment d’une parfaite fluidité. Pour passer outre ce choix singulier, il suffit de se concentrer sur l’aspect musical puisque, de ce côté-là, les arrangements sont de grande qualité. De fait, le spectacle est rythmé et fait la part belle aux chorégraphies de groupe, d’autant plus efficaces et énergiques que les artistes sont une trentaine sur scène. Grease sera sans aucun doute l’un des succès de la saison. Rendez-vous donc au lycée Rydell pour 2h30 de bonne humeur à partager !