L’Hirondelle

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1959

Théâtre Hébertot - 78 bis, boulevard des Batignolles, 75017 Paris.

Du mardi au samedi à 21h, dimanche à 15h.

Réservations au guichet du théâtre (mardi, mercredi et du vendredi au samedi de 11h à 20h, le jeudi de 15h à 20h, le dimanche de 11h à 16h30), par téléphone au 01 43 87 23 23 et en ligne sur le site du théâtre.

Paul ren­con­tre Maria, pro­fesseure de musique et mère de Dan­ny, l’ami de Paul.
Ils ne se con­nais­saient apparem­ment pas mais souf­frent d’une absence com­mune.
Deux acteurs excep­tion­nels pour un face à face intense et bouleversant…

Notre avis : Unité de lieu, de temps et d’action, voici donc du théâtre clas­sique. Cette pièce à deux voix se déroule dans un apparte­ment bour­geois où Maria, une pro­fesseure de chant réputée audi­tionne Paul, un poten­tiel futur élève, incar­né par Gré­gori Baquet. Le comé­di­en, bien con­nu des ama­teurs de théâtre musi­cal (Adieu Mon­sieur Haffmann, Hair, Col­orature), doit faire des efforts pour que son per­son­nage chante ter­ri­ble­ment faux. Ain­si la pro­fesseure, incar­née par Car­men Mau­ra, n’aura pour seule pos­si­bil­ité que de le con­gédi­er. Mais Paul va tout faire pour rester. Alors que Maria part chercher un peu d’eau, Paul dérobe un livre dans cet apparte­ment qu’il sem­ble finale­ment bien con­naître. Le jeu des révéla­tions va pou­voir débuter. Cha­cun va, par touch­es, révéler des secrets qui tour­nent autour du défunt fils de Maria.

Cette pièce, qui a rem­porté un grand suc­cès lors de sa créa­tion en Espagne, arrive donc à Paris, portée par l’enthousiasme de Car­men Mau­ra, qui créa le rôle de Maria. L’auteur, Guillem Clua, a inté­gré dans son intrigue des élé­ments de l’histoire inter­na­tionale qui per­me­t­tent de don­ner une cer­taine ampleur à ce réc­it. Même si elle sem­ble par­fois for­cée, la dra­maturgie faite de rebondisse­ments touche par ce désir de tran­scen­der les drames pour faire œuvre de résilience. Les comé­di­ens investis­sent leurs rôles avec con­vic­tion, la mise en scène d’Anne Bou­vi­er souligne, aidée par un tra­vail soigné des lumières, chaque révéla­tion jusqu’à la chan­son finale car, oui, « L’Hirondelle » est bien le titre d’une chan­son, celle que Paul souhaite appren­dre. L’interprétation en espag­nol qui clôt cette pièce courte émeut : la voix sûre de Gré­gori Baquet se mêlant à celle, moins hardie mais touchante, de Car­men Maura.

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