C’est le choc ! Patti LuPone pourrait ne plus remonter sur une scène à Broadway – en tout cas pas d’ici un bon moment. La raison ? Elle a, à grand fracas, rendu sa carte du syndicat d’acteurs Equity, sésame indispensable pour tous les artistes voulant se produire à Broadway et dans la plupart des grands théâtres aux États-Unis.
« Quelle semaine à Broadway : voir ainsi mon nom qui n’arrête pas de circuler. J’ai rendu ma carte d’Equity ; c’en est fini de faire partie de ce cirque ! », déclare l’icône aux trois Tony Awards. Elle rebondit ainsi sur la controverse qui visait la comédienne Lillias White, à l’affiche d’Hadestown : cette dernière a réprimandé, en pleine représentation, une dame dans le public soupçonnée d’utiliser un enregistreur… alors qu’il s’agissait en fait d’un appareil d’aide auditive. Une vague de réactions nauséabondes, racistes ou injurieuses à l’encontre des personnes âgées – Lillias White est noire et a 71 ans – a déferlé sur les réseaux sociaux, même si la dame du public a immédiatement pris la défense de l’actrice et demandé l’arrêt de ce harcèlement…
Il n’a pas échappé au microcosme new-yorkais la différence de traitement entre le cas de Lillias White, victime de réactions odieuses, et celui de Patti LuPone, ovationnée pour son sens de la repartie. En 2009, pendant une représentation de Gypsy, cette dernière s’en était prise à un spectateur qui prenait de façon répétée des photos au flash. Tout le monde avait alors applaudi.
Dans le même genre, la saison dernière, Patti avait fustigé des personnes qui ne portaient pas de masque lors d’une rencontre entre le public et l’équipe de Company ; devant leur refus d’obtempérer, la star n’avait pas hésité à devenir véhémente. Là encore, elle avait été soutenue, en particulier par la production.
En 2015, en pleine représentation de Show for Days, elle avait carrément confisqué un téléphone à une dame dans le public qui avait passé tout le premier acte à envoyer des textos. On avait évidemment crié bravo.
Mais la décision de rendre sa carte de syndiquée était déjà dans la tête de Patti avant l’affaire Lillias White : « Quand les représentations de Company se sont terminées en juillet dernier, je savais que je ne serais plus sur scène avant très longtemps. C’est alors que j’ai pris la décision de quitter Equity. » Elle en profite pour régler ses comptes avec l’institution en la qualifiant de « pire syndicat ». « Ils ont accepté ma démission et m’ont dit que, si je voulais un jour adhérer à nouveau, ma demande devrait recueillir leur approbation… et c’est exactement pour cette raison que j’ai quitté Equity. Cinquante ans, cette année, que je suis membre, que j’ai la carte d’Equity, et ils ne savent pas qui je suis fondamentalement. » Elle ajoute que, si elle devait revenir sur une scène à Broadway, elle pourrait toujours le faire sous contrat d’invitée.
Alors, où et quand reverra-t-on la divine Patti ? Il y a deux ans, elle était à l’affiche de Hollywood sur Netflix. Et on annonce son retour devant les caméras : elle rejoint l’équipe d’Agatha : Coven of Chaos , un spin-off de l’univers Marvel qui sera diffusé sur la plateforme Disney+ à l’hiver 2023–2024. Pour y faire quoi ? Tout est évidemment tenu secret. D’aucuns aimeraient qu’elle y joue une sorcière ou qu’elle y chante.
On la retrouvera aussi au cinéma aux côtés de Joaquin Phoenix dans Beau Is Afraid, une comédie d’horreur surréaliste écrite et réalisée par Ari Aster, dont la sortie initialement prévue en décembre 2022 a été repoussée à 2023.
Et en attendant tous ces rendez-vous sur petit ou grand écran, on peut aussi préparer Noël avec Patti…
… ou rire de Patti avec Jonathan Hoover, dont le compte Inappropriate Patti sur Instagram est à suivre absolument !