Certains l’aiment chaud

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REPRISE !
Théâtre de Belleville – 16, Passage Piver, 75011 Paris.
Du mercredi 6 au samedi 30 mars 2024.
Les mercredis, jeudis, vendredis et samedis à 21h15.
Pour plus d'informations sur le spectacle, cliquez ici, et pour réserver, cliquez là.

Deux comé­di­ens à la recherche de tra­vail sont témoins d’un meurtre. Deux témoins plus que gênants… Pour échap­per aux crim­inels, désor­mais à leurs trouss­es, ils se réfugient dans un théâtre dans lequel joue une troupe de comé­di­ennes. Ils vont devoir se faire pass­er pour des femmes afin d’intégrer le spec­ta­cle de cette troupe exclu­sive­ment fémi­nine pour sauver leur peau.

Notre avis paru lors des représen­ta­tions au Théâtre La Flèche (du 7 avril au 9 juin 2023) : Tan­dis qu’à Broad­way tri­om­phe une nou­velle ver­sion sous forme de comédie musi­cale de Some Like It Hot, dans le mod­este et sym­pa­thique théâtre La Flèche, situé dans une cour parisi­enne éton­nante, se donne une vision per­son­nelle, mali­cieuse et fort drôle, du chef-d’œu­vre de Bil­ly Wilder – film écrit avec son com­plice I.A.L. Diamond.

Il ne s’ag­it pas ici d’une comédie musi­cale, même si deux chan­sons célèbres s’in­vi­tent dans la nar­ra­tion, mais d’une pièce mêlant, de manière astu­cieuse, le théâtre, l’audiovisuel et un con­tact direct avec le pub­lic, puisqu’il sera ques­tion d’une œuvre en cours de créa­tion, menée par une jeune femme-met­teur-en-scène fémin­iste aux idées bien arrêtées, même si elle compte bien se nour­rir des acci­dents pour son tra­vail. Et les acci­dents, bien enten­du, vont débouler en cas­cade. À com­mencer par le désis­te­ment de deux comé­di­ennes, que deux comé­di­ens, afin d’échapper aux gang­sters qu’ils ont sur­pris dans la rue en pleine agres­sion, vont rem­plac­er. Les trois ban­dits, pieds nick­elés, s’invitent eux aus­si dans la mise en scène…

Les deux jeunes met­teurs en scènes, qui incar­nent Rose et Elis­a­beth, dis­posent de moyens lim­ités, mais d’une imag­i­na­tion fer­tile. Ils per­me­t­tent au spec­ta­teur de retrou­ver les prin­ci­pales arcanes du film, tout en mod­ernisant son pro­pos. Trahi­son ? Bien sûr que non puisque le film ini­tial était lui-même une pas­tiche des films de gang­sters : son adap­ta­tion se prête facile­ment à cette nou­velle vision. Et la célèbre réplique de fin (qui n’existe plus dans la ver­sion musi­cale de Broad­way) ? Eh bien, il vous fau­dra assis­ter à une représen­ta­tion pour savoir si les auteurs en jouent ou pas.

Large­ment investis dans cette aven­ture qui néces­site une grande rigueur, la jeune troupe amuse et con­va­inc par un ent­hou­si­asme qui ne se dément jamais. Alors, même si vous avez en mémoire Sug­ar, Daph­né et Joséphine, n’hésitez pas à décou­vrir cette relec­ture revigorante.

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