Hello, Dolly!

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London Palladium.
Du 6 juillet au 14 septembre 2024.
Toutes les informations en cliquant ici.

Hel­lo, Dol­ly ! mar­que son retour dans le West End après une absence de plusieurs années. Elle fut créée à Broad­way en 1964 par Car­ol Chan­ning qui, par ailleurs, repren­dra le rôle à Lon­dres en 1979. Mary Mar­tin puis Dora Bryan incar­neront la célèbre marieuse dès 1965 au Roy­al The­atre Drury Lane. Une reprise, tou­jours lon­doni­enne, aura lieu en 1984 avec en vedette le drag per­former Dan­ny La Rue.

Tirée d’une pièce de théâtre du dra­maturge Thorn­ton Wilder, The Match­mak­er devien­dra en 1958 un film avec Shirley Booth – qui ne mar­quera pas l’his­toire du ciné­ma. De pres­tigieuses têtes d’af­fich­es se suc­céderont sur les scènes améri­caines, d’Ethel Mer­man à Gin­ger Rogers ou, plus récem­ment, Bette Midler ou Bernadette Peters, sans oubli­er Bar­bra Streisand dans le phénomé­nal film de Gene Kel­ly en 1969. Enfin, dans l’Hexa­gone, Annie Cordy puis Nicole Croisille ain­si que Lil­iane Mon­tevec­chi eurent le priv­ilège de jouer Dol­ly dès 1972. L’au­tomne prochain, le Lido 2 Paris con­fiera le rôle à Car­o­line O’Connor.

L’in­trigue est sim­ple et peut se résumer ain­si : Dol­ly Levi, veuve et marieuse de pro­fes­sion, se rend à Yonkers pour y ren­con­tr­er Horace Van­dergelder, un riche et avare marc­hand de grains. Celui-ci emploie deux com­mis (Cor­nelius et Barn­a­by) à qui il dévoile son inten­tion de con­v­ol­er avec une modiste : Irène Mol­loy, elle-même veuve. Tout ce petit monde se retrou­vera à New York, à la grande parade sur la 42e Rue, avant d’être réu­nis pour une soirée au fameux Har­mo­nia Gar­dens, où Dol­ly effectuera son grand retour. D’heureuses unions con­cluront l’his­toire : cha­cun des pro­tag­o­nistes trou­vera chaus­sure à son pied.

Que dire de cette nou­velle pro­duc­tion du Lon­don Pal­la­di­um qui célèbre le 60e anniver­saire de la créa­tion ? Elle se révèle extrême­ment spec­tac­u­laire, tant par la richesse des décors que par le grand raf­fine­ment des cos­tumes. Le choix d’Imel­da Staunton sur­prend dans un pre­mier temps, celle-ci n’ayant peut-être pas le panache de cer­taines de ses devan­cières. Cepen­dant, aguer­rie à de nom­breuses comédies musi­cales dont Fol­lies ou bien encore Sweeney Todd, elle endosse le rôle avec déli­catesse et avec un grand pro­fes­sion­nal­isme. Son jeu est par­fait et sa voix juste. Face à elle, Andy Nyman campe un Horace heureuse­ment moins gri­maçant et car­i­cat­ur­al que Wal­ter Matthau dans le film de 1969 ; nous le retrou­verons prochaine­ment dans la ver­sion ciné­matographique du musi­cal Wicked. Jen­na Rus­sell (Irene Mol­loy) reste une valeur sûre du West End, tan­dis que Har­ry Hep­ple (Cor­nelius), tout juste sor­ti de représen­ta­tions tri­om­phales de Hamil­ton, nous apporte un entrain plus que certain.

Notre coup de cœur revient au jeune Tyrone Hunt­ley (Barn­a­by), sémil­lant en dia­ble, véri­ta­ble révéla­tion du spec­ta­cle et récem­ment applau­di dans The Book of Mor­mon. Au total, une quar­an­taine d’artistes investis­sent la scène du Pal­la­di­um, où se donne cette reprise à guichets fer­més. Un bien­heureux retour en vérité ! Sig­nalons de sur­croît d’épous­tou­flantes choré­gra­phies qui n’ont pas pris une ride, inspirées par celles de Gow­er Cham­pi­on, le choré­graphe de la ver­sion originelle.

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