Un spectacle et choral d’Éric Bu, co-auteur de Est-ce que j’ai une gueule d’Arletty ? (deux Molières en 2020).
Charles Gentes et Christine Vercel sont des vedettes de la chanson de l’après-guerre. Ensemble, ils vivent une histoire d’amour passionnelle et tourmentée, comme le racontent tant de chansons de l’époque. Guillaume, le petit fils de Charles, est producteur de théâtre. Avec son ami Éric, dramaturge et metteur en scène malicieux, ils décident de revisiter cette histoire pour écrire un spectacle choral et musical qui s’invente joyeusement sous nos yeux…
D’après une histoire vraie (mais un peu inventée aussi…).
Notre avis : Les mises en abyme et les vues depuis les coulisses d’un spectacle semblent décidément des thèmes très en vogue ces temps-ci puisqu’il s’agit du cinquième spectacle de notre séjour avignonnais qui aborde la création d’une œuvre ou l’envers de son décor.
Ici c’est un auteur en manque d’inspiration que l’on suit tandis qu’il s’accroche à l’histoire familiale de son producteur, et l’œuvre prend vie sous le regard des spectateurs. Au fil de la pièce, le personnage va faire la lumière sur des événements familiaux dont il n’avait pas connaissance et en apprendre d’avantage sur la vie de sa famille.
De l’humour, de la tendresse et des voix : le mélange de ces ingrédients nous donne un cocktail agréable. Seulement, dans ce récit qui nous ramène dans les années 50, on regrette un côté désuet certainement lié au choix de reprendre des chansons de l’époque sans tellement les arranger au goût du jour. On se laisse prendre au jeu des flashbacks à répétition, entrecoupés d’interventions du metteur en scène et du producteur, qui sont finalement les seuls éléments qui dynamisent ce récit.
Un spectacle qui mériterait une touche de modernité supplémentaire dans les musiques ou la mise en scène, mais cela ne vous empêchera pas de passer un doux moment.