Les 15 et 16 janvier dernier s’est tenue la lecture de l’adaptation française de Bonnie & Clyde. Il y a toujours quelque chose d’émouvant que de voir de jeunes gens présenter une œuvre musicale : des talents plus affirmés que d’autres, mais tous unis vers un même but : servir une comédie musicale et trouver sa place. Présentée de manière malicieuse par l’adaptateur, Bastien Soubrié, la soirée, scindée en deux parties, a mis en avant ce spectacle monté à Broadway en 2011 et qui n’a pas connu un grand succès, euphémisme.
Si, dans cette version, la chanson de Serge Gainsbourg se fraie une place dans la présentation de cette comédie musicale mis en musique par Frank Wildhorn, Don Black en est le parolier et Ivan Menchell le librettiste, tout a été pensé pour un public de Broadway. L’intrigue débute par la mort des deux protagonistes et se présente, du coup, comme un flash-back où sont illustrées les vies des deux célèbres gangsters, depuis leur enfance.
Sur la scène exiguë du théâtre Galabru, la troupe ne ménage pas ses efforts et, après avoir travaillé plusieurs mois, livre une interprétation prometteuse. Des talents émergent, indéniablement. Il est toutefois un peu dommage qu’autant d’énergie soit dépensée pour une œuvre au départ bancale, qui semble peu promise à un autre avenir que ces lectures. A l’avenir, peut-être faudrait-il envisager un choix plus judicieux : celui d’une comédie musicale viable et totalement convaincante, de nature à séduire la mise en production ? C’est ce que nous souhaitons à tous ces jeunes que l’on a bien envie de revoir sur scène. Entre autres, Jennifer Barre (Oliver Twist) & Florian Cleret (Les 3 mousquetaires) en Bonnie et Clyde, Thomas Ronzeau (Spamalot, La légende du Roi Arthur, Oh My God!) et Eva Gentili (Mickey et le magicien, La petite fille aux allumettes) en Buck et Blanche Barrow, ainsi que Simon Gallant (La Famille Addams), Sebastiao Saramago (Kid Manoir, Flashdance, La petite fille aux allumettes), Anne-Laure Triebel (Les Misérables en concert) et bien d’autres.