Les comédies musicales au Publicis : c’est reparti !
Je suis ravi de vous proposer, pour ce troisième rendez-vous après 42nd Street et Jeanne et le Garçon formidable, de découvrir dans cette magnifique salle de 400 places un film devenu un incontournable.
Il va de soi que la tradition de ces séances perdure : un court-métrage suivi du Chœur à l’Horizon, qui interprètera plusieurs chansons, quelques pubs vintage, une tombola et le grand film en version originale sous-titrée.
Célébrons la reine Barbra avec son premier film, Yentl, sorti voilà… 40 ans. Il en aura fallu de la pugnacité pour qu’elle accède à ce rêve. En l’occurrence plus de quinze ans ! “Nothing’s impossible”, peut-on lire sur l’affiche originale. L’actrice-chanteuse-coproductrice-coscénariste-réalisatrice l’a prouvé avec cette œuvre, mise en musique par Michel Legrand (Oscar de la meilleure musique). Ce sera un triomphe.
L’intrigue repose sur une nouvelle de 1962 d’Isaac Bashevis Singer et se déroule en Pologne en 1904. Une jeune femme, Yentl, nourrit une soif de savoir inextinguible pour le Talmud, qu’elle étudie en secret avec son père. À la mort de ce dernier, Yentl décide de prendre sa vie en main et d’entrer dans une école juive religieuse, hélas réservée à la gent masculine. Qu’à cela ne tienne : elle se déguise et se fait passer pour un étudiant. La ruse fonctionne au-delà de ses espérances, mais là voilà bientôt emmêlée dans des fils sentimentaux complexes.
Dans ce début des années 80 sortent plusieurs films mettant en avant le déguisement : Tootsie et Victor/Victoria, pour ne pas les nommer. Les scénarios se jouent habilement de la sexualité des personnages, le changement de sexe étant source de quiproquo, parfois amusants, parfois dramatiques, mais qui font systématiquement réfléchir le public.
Redécouvrons Barbra Streisand dans cette comédie musicale enthousiasmante.