Canada — Grease

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Musique : Jim Jacobs et War­ren Casey
Livret : Jim Jacobs et War­ren Casey
Paroles : Jim Jacobs et War­ren Casey
Mise en scène : Andrew Shaver
Con­seil­lère artis­tique : Denise Filiatrault
Tra­duc­tion et adap­ta­tion : Yves Morin
Direc­tion Musi­cale : Guil­laume St-Laurent
Choré­gra­phie : Annie St-Pierre

Dis­tri­b­u­tion :

Annie Vil­leneuve — Sandy
Jason Roy-Léveil­lée — Dan­ny Zuko
Mar­ilou Morin — Bet­ty Rizzo
Marie-Pierre de Bri­enne — Mar­ty (Pink Lady)
Gabrielle Fontaine — Frenchy (Pink Lady)
Philippe Touzel — Kenick­ie (T Birds)
Maxime-Olivi­er Potvin — Doo­dy (T Birds) et L’Ange gardien
Math­ieu Lorain Dig­nard — Son­ny LaTier­ri (T Birds)
Monik Vin­cent — Miss Lynch
Marie-Claude St-Lau­rent* — Jan (Pink Lady)
Éléonore Lagacé — Pat­ty Simcox
Jade Bruneau — Cha-Cha
Dominic St-Lau­rent — Eugene
Vin­cent Fafard — Vince Fontaine
Simon Fréchette — Roger (T Birds)
Pierre-Olivi­er Grondin — John­ny Casino

Résumé : Présen­té à trois repris­es sur Broad­way (1972, 1994 et 2007), le spec­ta­cle a été présen­té en tout 5 447 fois et vu par plusieurs cen­taines de mil­liers de spec­ta­teurs unique­ment à New-York. Son suc­cès à l’échelle plané­taire est sans précé­dent puisque la comédie musi­cale a été mon­tée dans plus de 25 pays et fut acclamée par des mil­lions de spec­ta­teurs à tra­vers le monde !

Le suc­cès de Grease a atteint son parox­ysme en 1978 grâce au film met­tant en vedette John Tra­vol­ta et Olivia New­ton-John. Véri­ta­ble film culte pour plusieurs généra­tions, Grease est aus­si recon­nu pour ses chan­sons accrocheuses dont « Hope­less­ly devot­ed to you », « Grease », « You’re the one that I want » et « Sandy », des suc­cès indé­mod­ables que l’on entend tou­jours sur les ondes des radios commerciales.

Notre avis (Mon­tréal 2015) : Après Rock­’n’Nonne, Juste pour Rire nous pro­pose tout l’été la comédie musi­cale Grease. Mis en scène par Andrew Shaver, sous les con­seils artis­tiques de Denise Fil­i­a­trault, Grease nous fait pra­tique­ment oubli­er le film culte dont s’in­spire l’adap­ta­tion théâ­trale. Les com­para­isons auraient pu être nom­breuses, mais le ton choisi par la pro­duc­tion varie telle­ment de la ver­sion orig­i­nale que l’on plonge dans cette ver­sion sans trop de mal. Dès les pre­mières min­utes, on con­state que le met­teur en scène a misé sur la comédie beau­coup plus que sur le côté roman­tique de l’his­toire. Pour ceux qui ne con­naitraient pas l’in­trigue, Grease racon­te l’idylle de Dan­ny et Sandy qui, après un été passé ensem­ble, se retrou­vent dans la même école. Leur amour de vacances tente alors de sur­vivre à ce retour à la réal­ité où Dan­ny a surtout la répu­ta­tion du tombeur délin­quant et Sandy de la fille sage et naïve.

Le côté cabotin des per­son­nages est mis en avant, davan­tage que l’aspect fleur bleue de la ver­sion ciné­matographique. Cela a pour effet de per­dre un peu de vue la rela­tion entre Dan­ny et Sandy. La très forte présence scénique des rôles sec­ondaires vient sou­vent vol­er la vedette aux deux prin­ci­paux pro­tag­o­nistes. Dès que Eugène (Dominic St-Lau­rent), Jan (Marie-Ève Per­ron), Roger (Bryan Audet), Doo­d­ie (Maxime-Olivi­er Potvin) ou Pat­ty (Éléonore Lagacé), pour n’en nom­mer que quelques uns, arrivent sur scène, on sait que le pub­lic fini­ra par rire.

Annie Vil­leneuve (Sandy), que l’on voit pour la pre­mière fois dans une comédie musi­cale, s’en tire très bien. L’ex star-académi­ci­enne tient le rôle du per­son­nage le plus effacé et le moins car­i­cat­ur­al sur scène. Ses inter­pré­ta­tions de «Hope­less­ly Devot­ed To You» et «Look At Me, I’m San­dra Dee» sont impec­ca­bles. Jason Roy Léveil­lée (Dan­ny) réus­si à nous épa­ter comme chanteur. Celui que l’on con­nait surtout comme acteur (Lance et Compte, Ram­dam) nous démon­tre aus­si ses tal­ents de danseur. Il devrait par con­tre dos­er un peu plus ses gri­maces qui ren­dent sa per­for­mance beau­coup plus car­i­cat­u­rale que nécessaire.

Un des moments forts de la soirée est cer­taine­ment le numéro de Gardy Fury, dans le rôle de l’ange-gar­di­en. Il offre une per­for­mance absol­u­ment élec­trisante de la chan­son «Beau­ty School Dropout». Plusieurs prob­lèmes de son ont, par con­tre, dilué notre plaisir. Dans les chan­sons inter­prétées en groupe, «Sum­mer Nights» entre autres, on sem­blait avoir de la dif­fi­culté à cal­i­br­er toutes les voix. La musique enter­rait par­fois les voix ce qui nous empêchait de bien com­pren­dre le texte des chan­sons traduites. Ces petits incon­vénients se cor­rigeront cer­taine­ment au cours des représentations.

Que l’on soit nos­tal­gique ou non, la pop­u­lar­ité du film et des chan­sons font de Grease un excel­lent diver­tisse­ment. Juste pour rire a visé juste en choi­sis­sant d’adapter cette comédie musi­cale qui saura plaire à toute la famille. Grease est présen­té jusqu’au 1er août au Théâtre Saint-Denis 1 à Montréal.

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