Pauline Dupuy nous fait redécouvrir Brassens dans des histoires choisies autour de la femme et de l’amour…
Brassens au féminin. Contrebassiste et chanteuse, Pauline Dupuy nous fait redécouvrir Brassens sous un éclairage neuf. Sa voix claire s’élève pour interpréter avec tendresse, respect et malice une sélection de chansons choisies autour du thème des femmes et de l’amour… Blotti tout contre elle, l’étonnant Michael Wookey, so british avec son banjo, ses petits claviers et autres bidouilles. Contrebrassens révèle la saveur musicale des mélodies et la profondeur des textes.
Notre avis : Rares sont les spectacles où, dès les premières secondes, se produit un petit miracle. Celui d’une rencontre d’exception entre deux artistes et un public. Ce dernier, au fil de la représentation, aura un sentiment d’amour grandissant pour eux. C’est le cas avec Contrebrassens qu’il faut absolument voir, écouter, savourer. Présentée pour cette série de représentation en duo (une version quatuor existe, sans nul doute aussi splendide, vérifiez sur le planning de tournée disponible ici), la manière de revisiter le répertoire de Brassens tient du sublime, et je pèse mes adjectifs.
Pauline Dupuy connaît son Brassens sur le bout de son archet : voilà une dizaine d’années qu’elle le pratique. Tout d’abord en solo, elle offre, avec sa voix claire, mélodieuse, couplée aux variations musicales de son instrument, une nouvelle vie à des chansons choisies avec soin et présentées de temps à autres, mais toujours avec un luxe de sobriété toute spirituelle. La présence complice, sensuelle et musicalement très inventive du Britannique Michael Wookey renforce le lien entre les artistes et le public dont les applaudissements se font de plus en plus chaleureux. Brassens, avant de se reprendre, vilipendait Barbara qui « osait » interpréter ses textes. Il est à parier que, s’il pouvait assister à ce splendide spectacle qui est bien plus qu’un hommage, il n’en serait que ravi, ému, admiratif. Adjectifs, là encore pesés, qui s’appliquent à chaque personne assise dans cet écrin idéal qu’est le Théâtre de Passy.
superbe Contrebrassens, en extase je suis
Denis