Diamond Dance

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13e art – Centre commercial Italie Deux, 75013 Paris.
Du 8 mars au 10 avril 2022.
Renseignements et réservations sur le site du 13e art.

Un élec­tro­choc entre le hip-hop et la danse clas­sique, une ren­con­tre improb­a­ble mais jubi­la­toire. Une his­toire d’amour entre deux mon­des si éloignés et pour­tant si proches.

Dans ce spec­ta­cle entière­ment con­sacré à la danse, à toutes les dans­es, les codes se mélan­gent, les musiques se mix­ent, le tal­ent est tou­jours là. Pour Marie et Raph, que leurs cul­tures opposent – l’une est danseuse clas­sique, l’autre ne vit que par le hip-hop –, les idées reçues s’entrechoquent mais c’est la sen­su­al­ité et la per­for­mance qui vont men­er leur his­toire. Deux planètes opposées qui vont se réunir.

Dia­mond Dance est un show magis­trale­ment orchestré par une troupe de vingt danseurs qui fait rimer folie, magie et har­monie. Les effets visuels sont inou­bli­ables. Ajoutez‑y des musi­ciens live, alto, vio­lon, vio­lon­celle et c’est une envie de danser com­mu­nica­tive qui vous emportera. Et c’est en plein cœur que réson­neront les mots de Mau­rice Béjart qui affirme que « la danse, c’est un min­i­mum d’explications et un max­i­mum d’émotions »…

Notre avis : Après Soy de Cuba, Indi­go Pro­duc­tions nous offre leur nou­velle pro­duc­tion, Dia­mond Dance, au 13e art. L’histoire ? Vous la con­nais­sez par cœur : Step Up, Save the Last Dance, et tant d’autres décli­naisons sont déjà passées par là. Raph, à la tête d’un crew pas­sion­né de hip-hop, tombe amoureux de Marie, danseuse clas­sique. Face à l’adversité, leur amour et leur pas­sion pour la danse vont tran­scen­der les préjugés jusqu’au point cul­mi­nant d’un con­cours de danse.

Si le pitch ne fait preuve d’aucune orig­i­nal­ité, cette pro­duc­tion com­pense en pro­posant une mul­ti­tude d’idées artis­tiques pour assur­er le diver­tisse­ment. Bien enten­du, l’atout majeur du spec­ta­cle est la danse. Offrant un savant mélange entre hip-hop et danse clas­sique, les vingt artistes sur scène se plient en qua­tre pour nous trans­met­tre leur envie de bouger, et cela fonc­tionne. Tous sans excep­tion ont le rythme dans la peau, et une sou­p­lesse à toute épreuve !

La musique, prin­ci­pale­ment jouée sur bande, mélange égale­ment les deux styles prin­ci­paux. Côté clas­sique, trois musi­ciens live nous accom­pa­g­nent, à savoir une altiste, une vio­loniste et un vio­lon­cel­liste, cha­cun ayant droit à de jolis moments en solo. Côté hip-hop, cer­tains extraits rap­pés en live soulig­nent les enjeux dra­ma­tiques du spectacle.

La propo­si­tion visuelle est effi­cace, des écrans plutôt bien exploités per­me­t­tant quelques mis­es en scène inven­tives – par­fois grotesques mais assumées. Les jeux de lumière sont aus­si à soulign­er – notam­ment l’effet réus­si des archers illu­minés des trois musiciens.

Riche en propo­si­tions, le spec­ta­cle perd toute­fois en homogénéité. Toutes ces idées mis­es ensem­ble font que ça part dans tous les sens, sans grande cohérence styl­is­tique. Et cela dessert en défini­tive une dra­maturgie déjà rel­a­tive­ment faible. En effet, on ne sait plus où l’on va lorsqu’on passe d’un lan­gage à l’autre pour faire avancer l’histoire : tan­tôt un tableau de danse, puis une scène aux dia­logues peu inspirés et débités de manière peu con­va­in­cante, avant un solo musi­cal de cordes, suivi d’un bal­let et d’une inter­ven­tion rappée.

En bref, en tant que véri­ta­ble spec­ta­cle musi­cal, Dia­mond Dance gag­n­erait à har­monis­er son style : on com­prend l’idée de vouloir mix­er deux planètes, mais ce n’est pas une rai­son pour incor­por­er tout le sys­tème solaire dans la recette. Cela étant dit, il saura ravir les ama­teurs de danse, qui seront les pre­miers comblés.

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