Karim Camara, dynamique maître de cérémonie de l’Écran Pop

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La pre­mière soirée Écran Pop / Dirty Danc­ing a été un tri­om­phe. Com­ment l’avez-vous préparée ?
À par­tir de la trame du texte que l’on m’a remis et du tim­ing – ma par­tie dure env­i­ron 30 min­utes – , j’ai fait des impros seul chez moi, je m’imagine face aux can­di­dats, du coup une référence au film ou blague m’arrive en tête, je tente de la mémoris­er pour attein­dre la sou­p­lesse le soir venu, his­toire de m’habituer. Tout cela est relayé égale­ment par la musique que j’écoute quand je marche dans le métro, je vis le truc. Ce texte ini­tial com­porte divers­es infor­ma­tions que le pub­lic doit inté­gr­er : ce que con­ti­en­nent les « good­ie bags » et com­ment s’en servir puisque, durant la pro­jec­tion, le spec­ta­teur est amené à par­ticiper en chan­tant, mais aus­si en agi­tant des bal­lons à cer­tains moments, des mini-mara­cas… Cette grande impro­vi­sa­tion en une durée con­tenue me pro­cure une sacrée énergie.

Qu’est-ce qui vous a le plus sur­pris lors de votre première ?
L’ambiance générale. Imag­inez la grande salle du Grand Rex rem­plie à cra­quer. 2 000 adultes qui retombent en enfance. Je n’ai pas besoin de chauf­fer la salle : les spec­ta­teurs com­men­cent à con­naître l’Écran Pop, ils sont là pour retrou­ver des émo­tions liées au film et « entr­er » un peu dans l’écran en par­tic­i­pant par leur chant, leur danse… J’avoue que j’ai été très impres­sion­né par cette énergie, comme pris dans un courant. Avec les can­di­dats mon­tés sur scène pour ce mini-con­cours de danse durant lequel ils doivent repro­duire un extrait du film et gag­nent des cadeaux grâce à l’applaudimètre, j’ai véri­ta­ble­ment été con­tent de partager ce moment avec eux. Tout le monde est là pour s’amuser, pour partager un moment de joie, mais il est vrai que cet aspect humain, cette prox­im­ité, la con­fi­ance qui m’est faite de la part des par­tic­i­pants a quelque chose de vrai­ment touchant.

Quand avez-vous décou­vert Dirty Danc­ing ?
J’avais vu le film, mais presque en coup de vent voilà très longtemps, je n’en avais pas une bonne con­nais­sance. Je l’ai revu pour pré­par­er l’événement. Sa trame facile et improb­a­ble m’a amusé, un charme, lié à l’époque qu’il reflète, une sorte de naïveté fait que tout passe. On se laisse diver­tir par ce gen­til roman­tisme, ces phras­es bateau. Je serais plus dur avec un film con­tem­po­rain, mais celui-là véhicule une nos­tal­gie, celle qui amène le pub­lic de l’Écran Pop à s’enflammer durant la soirée !

Par­lez-nous de votre par­cours musical.
Au départ, la comédie musi­cale n’était pas un objec­tif pre­mier. Toute­fois, j’avais envie d’entrer dans une école pluridis­ci­plinaire afin de tra­vailler le chant, la danse et le théâtre. Je me suis vite pris au jeu au cours de ma for­ma­tion, entouré par des gens qui m’ont fait partager leur cul­ture dans ce domaine, moi qui n’y con­nais­sais rien. Le pre­mier spec­ta­cle musi­cal que j’ai vu c’était Spa­malot, puis La Belle et la Bête. J’étais sub­jugué et cela a déclenché une réelle moti­va­tion pour ten­ter d’atteindre, à mon tour, un tel niveau. Par­ticiper à des spec­ta­cles comme Hair­spray ou Madi­ba, voilà qui m’a per­mis de me tester autour de ces dis­ci­plines qui sont un véri­ta­ble défi. Je n’ai pas pour autant aban­don­né mes rêves de ciné­ma, de chant et écri­t­ure. Et comme spec­ta­teur, j’aime par exem­ple décou­vrir le spec­ta­cle annuel de Mogador. Cats m’a beau­coup mar­qué car le spec­ta­cle néces­site une per­for­mance en danse incroy­able… Cette capac­ité de chanter et danser de cette manière m’a bluffé. J’ai égale­ment beau­coup aimé Chica­go pour sa finesse, son humour. C’est un spec­ta­cle qui allie le diver­tisse­ment, avec un fond très noir.

Quels sont vos projets ?
Je tra­vaille pour un label indépen­dant en tant qu’auteur inter­prète. J’ai sor­ti deux titres l’an dernier (vous pou­vez voir le clip de « A nue » en cli­quant ici) , un nou­v­el EP va sor­tir et je pré­pare un seul en scène musi­cal. J’ai déjà l’accord avec directeur de théâtre, tout se met en place. Et je vais par­ticiper à d’autres spec­ta­cles en cours de créa­tion, mais je vous en par­lerai quand tout sera acté. Et pour l’heur, je me chauffe pour la nou­velle présen­ta­tion Dirty Danc­ing avec l’Écran Pop. Ce sera à Lyon, ville que je con­nais bien, et je suis sûr qu’il y aura une ambiance de folie. En prime, ce 21 novem­bre; ce sera mon anniver­saire, ça va être quelque chose, promis !

Pour réserv­er vos places, cliquez sur le site de l’Écran Pop.

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