Le rideau tombe (définitivement ?) sur le Fantôme de l’Opéra dans le West End

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34 ans après sa création, l’avenir de ce spectacle emblématique est très incertain. Annoncé comme « définitivement » terminé, il pourrait cependant revenir... mais pas avant un an.

Les sujets de Sa Gra­cieuse Majesté ont d’abord cru à une blague… qui, hélas, n’en était pas une. Il y a quelques jours, le pro­duc­teur Cameron Mack­in­tosh a annon­cé la fin des représen­ta­tions du Fan­tôme de l’Opéra à Lon­dres. Pour les fans de comédie musi­cale, l’information fut reçue comme une véri­ta­ble douche froide. Cela fait 34 ans que le show mythique se joue dans le West End, sur la scène du Her Majesty’s The­atre. Il est un incon­tourn­able de la cap­i­tale bri­tan­nique depuis 1986, une véri­ta­ble légende, dans lequel s’est illus­trée notam­ment Sarah Bright­man.

Mais la Covid-19 est passée par là et face aux con­séquences finan­cières impos­si­bles à sup­port­er, le pro­duc­teur des Mis­érables et d’Hamil­ton n’a eu d’autre choix que d’arrêter les pro­duc­tions à Lon­dres et, plus large­ment, en tournée au Roy­aume-Uni, et de met­tre au chô­mage une par­tie de ses équipes. « Lorsque la Covid est arrivée, mes huit théâtres étaient rem­plis de shows à suc­cès. (…) Étant de loin le plus grand employeur indépen­dant du West End, il n’est pas sur­prenant qu’en tant que pro­prié­taire et pro­duc­teur de théâtre, sans investis­seurs extérieurs, j’aie subi un énorme coup financier » , a‑t-il con­fié au jour­nal bri­tan­nique Evening Stan­dard. « En l’ab­sence de fin de crise en vue, j’ai dû pénible­ment réduire les effec­tifs de mon organ­i­sa­tion pour assur­er la survie de mon entre­prise. En plus de cela, Andrew et moi avons mal­heureuse­ment dû arrêter défini­tive­ment nos pro­duc­tions en tournée à Lon­dres et au Roy­aume-Uni de The Phan­tom of the Opera. »

L’annonce a fait l’effet d’une bombe. Tant il est dif­fi­cile d’imaginer le West End sans « son » Fan­tôme.

Elle a cepen­dant été nuancée un peu plus tard par le pro­duc­teur. S’il ne cache pas son inquié­tude face à l’avenir, d’autant que les aides finan­cières prévues par le gou­verne­ment bri­tan­nique sem­blent tarder à arriv­er, Cameron Mack­in­tosh s’est empressé d’ajouter: « Nous sommes évidem­ment déter­minés à ramen­er le Fan­tôme à Lon­dres dans l’avenir. Il était de toute façon prévu de réalis­er des travaux dans la salle et les couliss­es. » Cette fer­me­ture pour­rait, dans un sens, tomber à pic pour effectuer les­dits travaux, afin que la pro­duc­tion, béné­fi­ciant de tech­nolo­gies mod­ernes, soit encore plus impres­sion­nante. Il ajoute : « En tout état de cause, il nous fau­dra au moins qua­tre mois pour remon­ter nos pro­duc­tions, relancer les réser­va­tions, restau­r­er la con­fi­ance du pub­lic et ramen­er nos artistes sur le ter­rain. J’e­spère tou­jours que, d’i­ci Pâques l’an­née prochaine, la plu­part de mes pro­duc­tions et cer­tains de nos théâtres pour­ront rou­vrir, afin que je puisse com­mencer à réem­ploy­er la plu­part du per­son­nel que j’ai dû laiss­er partir. »

De son côté, Andrew Lloyd Web­ber espère une réou­ver­ture dans délais plus courts. Il a réa­gi sur son compte Twit­ter en pub­liant : « En ce qui me con­cerne, Phan­tom va repren­dre dès que possible. »

Reste que l’interrogation demeure quant au sort réservé aux Mis­érables et à toutes les autres pro­duc­tions londoniennes…

 

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