Les Dézingués du vocal

Notre avis : Les Dézin­gués du vocal sont un quatuor un peu fou qui dit en musique tout ce qui lui tra­verse l’esprit, pas­sant d’un hymne à la jeunesse à un pam­phlet sur les endives au jam­bon, pour enchaîn­er sur une ode aux appli­ca­tions de ren­con­tres. Les thèmes abor­dés et les styles musi­caux sont très var­iés et les sit­u­a­tions bur­lesques se suc­cè­dent sans tran­si­tions. Le manque de liant entre les chan­sons entrave un peu l’accès à l’univers absurde et nous empêche de nous aban­don­ner totale­ment à cette folie musi­cale ; le jeu mérit­erait d’être un peu moins appuyé, mais le charme opère. Les voix sont belles et s’harmonisent très bien dans les poly­phonies. La vir­tu­osité dans l’exécution de deux airs est par­ti­c­ulière­ment remar­quable : dans une dic­tion par­faite les chanteurs arrivent, dans l’un, à nous faire com­pren­dre un texte improb­a­ble tout en allitéra­tion, dans l’autre, à nous don­ner une leçon de gram­maire très claire dans un amas d’erreurs de liai­son ! La réus­site du spec­ta­cle doit beau­coup à l’accompagnement de Guil­laume Ménard au piano dont la qual­ité donne énor­mé­ment de relief.

Avec poésie, humour et fan­taisie, la soirée se déroule dans une atmo­sphère loufoque, on sourit beau­coup, on rit par­fois et l’on passe un agréable moment.