En marge de la présentation à la presse des Misérables le 29 avril 2024, nous avons pu échanger brièvement avec son metteur en scène, Stanislas Chollat.
Nous vous connaissons depuis longtemps comme metteur en scène de théâtre. Il semblerait, en tous cas en France, que vous soyez attiré depuis quelques saisons par le monde musical.…
La musique a toujours représenté un élément important dans ma vie et trouvé sa place dans mes mises en scène de théâtre. Elle est toujours pensée en amont, jamais insérée au dernier moment. Effectivement Les Misérables qui sera ma quatrième mise en scène musicale (après Résiste, Oliver Twist et Molière) constitue un événement important et passionnant dans ma carrière par l’ampleur de l’entreprise. Le spectacle Molière m’a demandé un fort investissement de temps cette année. J’affectionne beaucoup la comédie musicale ; j’avais auparavant mis en scène des spectacles de Julien Clerc, dont par ailleurs j’avais projeté de faire un show dans le style de Résiste consacré à son répertoire. Hélas le projet n’a pas abouti…
Vous nous confirmez que vous êtes avant tout investi dans un projet artistique par la direction d’acteurs ?
Tout à fait, et c’est pour cela que les principaux éléments de mise en scène doivent être réglés en amont pour que je puisse m’y consacrer totalement au démarrage des répétitions. Je pense à Oliver Twist qui représente le parfait exemple d’un vrai jeu dramatique et théâtral… avec de la musique!
Vous semblez au théâtre puiser dans un répertoire existant plutôt que monter de nouveaux textes.
J’ai en effet mis en scène deux pièces du répertoire de l’auteur anglais Alan Ayckbourn tout récemment, L’Amour chez les autres et Une situation délicate, qui justement fait la part belle au rythme sans faille que doivent trouver les comédiens. Je reviens d’un long séjour du Japon où j’ai monté deux pièces de Florian Zeller, dont La Mère, auteur pour lequel j’ai énormément d’admiration.
Un jeune auteur dont on n’a pas vu de nouvelles pièces depuis un certain temps…
(rires)… Attendez, ça va venir !
Une conclusion à ce trop bref entretien ?
Le temps hélas manque cruellement pour lire et découvrir de nouveaux textes… Jongler entre vie professionnelle et personnelle est un exercice de style. Je ne souhaite en tout cas pas sacrifier la seconde qui m’est trop précieuse.