Les Géorgiennes

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Opéra-bouffe en trois actes.
Musique de Jacques Offenbach.
Livret de Jules Moinaux.
Mise en scène : Renaud Boutin.
Direc­tion musi­cale : Lau­rent Zaïk.
Chœur et solistes du Groupe Lyrique.
Orchestre Bernard Thomas.
Scéno­gra­phie et cos­tumes : Cécil­ia Delestre, assistée de Julie Dhomps et de Rox­ane Mar­quant, en parte­nar­i­at avec les étudiant(e)s de la classe de Véronique Simon en DNMADE cos­tu­miers du lycée La Source (Nogent-sur-Marne).
Choré­gra­phie : Gaël Rougerez.
Avec Marine Gueu­ti (Fer­oza), Agnès Maulard (Nani), Hombe­line Thome (Ali­ta), Math­ieu Guigue (Rhodo­den­dron), Didi­er Chalu (Boboli), Alain Giron (Jol-Hid­din), Bernard Zakia (Poter­no), Yann Brett (Cocobo), Daniel Fau­re (Var­vara), Jérôme Del­tour (Taba­co).

Dans un Ori­ent de fan­taisie, les femmes, excédées par la van­tardise et la poltron­ner­ie de leurs époux, pren­nent le pou­voir et les armes con­tre le Pacha Rhodo­den­dron qui les assiège avec ses trente-deux éléphants. De péripéties sen­ti­men­tales en trav­es­tisse­ments bur­lesques, c’est une drôle de bataille qui se livre sous nos yeux : la guerre des sex­es aura-t-elle lieu ?

Notre avis: L’opéra-bouffe Les Géorgi­en­nes, créé en 1864 au théâtre des Var­iétés, n’a plus été mon­té en France depuis plus de 140 ans, et c’est grâce à un for­mi­da­ble tra­vail de recherche visant à recon­stituer une par­ti­tion d’orchestre réputée per­due que le Groupe Lyrique a pu le présen­ter au pub­lic cette année. Si le spec­ta­cle est de bonne tenue avec une troupe de solistes et de cho­ristes ama­teurs très investis, passé la curiosité de la redé­cou­verte de l’œuvre, il nous laisse légère­ment sur notre faim. Le livret de Jules Moin­aux (père de Georges Courte­line) offre un intérêt lim­ité et la musique d’Offenbach n’est pas des plus inspirées. La mise en scène de Renaud Boutin est chargée de poésie et pro­pose de très jolis tableaux, mais gag­n­erait à être un peu moins sta­tique. Elle réus­sit néan­moins la prouesse de faire tenir sur la scène de la MPAA l’orchestre et la troupe, ce qui fait près de 45 per­son­nes ! Le chœur, par son homogénéité, met en valeur et nous offre les plus beaux pas­sages musi­caux dont le com­pos­i­teur l’a grat­i­fié. L’orchestre dirigé par Lau­rent Zaïk accom­pa­gne avec dynamisme les chanteurs, mais tend par moments à cou­vrir les solistes, ren­dant la com­préhen­sion du texte un peu difficile.

On retien­dra surtout de cette soirée les très belles presta­tions de Marine Gueu­ti dans le rôle très exigeant vocale­ment de Fer­oza ; de Math­ieu Guigue dans celui de Rhodo­den­dron, dont la présence scénique redonne du rythme à des sit­u­a­tions qui s’essoufflent ; de Didi­er Chalu en Boboli ; et du mag­nifique chœur de femmes dans le tableau du « Rat­a­plan », moment par­ti­c­ulière­ment réus­si tant du point de vue scénique que vocal et orchestral.

Infor­ma­tions com­plé­men­taires sur le site de la MPAA.

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