Les Misérables au Châtelet en 2024

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L’événe­ment de l’an­née 2024 sera indé­ni­able­ment le grand retour des Mis­érables à Paris. En ver­sion française, pour la pre­mière fois au Châtelet. Et dans une nou­velle mise en scène.

Les Mis­érables, d’après le chef-d’œu­vre de Vic­tor Hugo, sont devenus un immense suc­cès mon­di­al de l’histoire de la comédie musi­cale, avec plus de 130 mil­lions de spec­ta­teurs dans 53 pays et dans 27 langues. Le spec­ta­cle tient l’affiche à Lon­dres depuis 1985, de façon inin­ter­rompue – un record mondial.

L’émis­sion « 42e Rue » de Lau­rent Val­ière dif­fusée hier en direct et en pub­lic lev­ait le voile sur une par­tie de la dis­tri­b­u­tion. David Alex­is incar­n­era l’hor­ri­ble Thé­nardier et Sébastien Duchange le détestable Javert. La même émis­sion était égale­ment con­sacrée – événe­ment rare, puisque devant un pub­lic – au dernier tour des audi­tions pour trois rôles féminins d’im­por­tance. Deux final­istes par per­son­nage : pour Fan­tine (« J’avais rêvé d’une autre vie »), Neima Naouri et Claire Pérot ; pour Cosette (« Dans la vie »), Iliana Belkhadra et Mathilde de Carné ; et pour Épo­nine (« Mon his­toire »), Lea Biron et Juli­ette Behar. Après cha­cune des presta­tions, le jury, com­posé des créa­teurs, de la direc­trice musi­cale, du met­teur en scène et du directeur du théâtre, a for­mulé des avis et des obser­va­tions mais n’a pas fait con­naître sa déci­sion. L’in­té­gral­ité de l’émis­sion est disponible ici.

Inter­rogé par Lau­rent Val­ière, Olivi­er Py, directeur du Châtelet depuis quelques mois seule­ment, se réjouit de voir Les Mis­érables pro­duit dans son théâtre – « une œuvre majeure du XXe siè­cle », souligne-t-il –, en langue française, et dans une nou­velle mise en scène, jugeant que la pro­duc­tion lon­doni­enne est « vieil­lotte, poussiéreuse ».

Pour cette nou­velle pro­duc­tion présen­tée par le Théâtre du Châtelet et SPJL Pro­duc­tion – Stéphane Letel­li­er-Ram­pon, en accord avec Cameron Mack­in­tosh, le met­teur en scène Ladis­las Chol­lat (Oliv­er Twist, Molière, l’opéra urbain) se dit « guidé par l’é­mo­tion ». Par rap­port à la mise en scène de Lon­dres, le décor sera « plus poé­tique, plus sym­bol­ique. On ver­ra deux grandes pentes très minérales. C’est un décor qui laisse la place à l’imaginaire ».

Ladis­las Chol­lat s’est entouré d’Em­manuelle Roy (décors), Jean-Daniel Vuiller­moz (cos­tumes), d’Al­ban Sauvé (lumières)  et Romain Rach­line Borgeaud (choré­gra­phies).

À la direc­tion musi­cale : Alexan­dra Cravero, déjà à la baguette en 2017 pour une ver­sion de con­cert des Mis­érables en français au Palais des Con­grès.

Après La Révo­lu­tion française, qui débar­quera au Réfec­toire des Corde­liers en jan­vi­er, l’an­née 2024 sera ain­si mar­quée du sceau d’Alain Bou­blil et Claude-Michel Schön­berg. Pour ces nou­veaux Mis­érables, qui se joueront du 22 novem­bre au 31 décem­bre 2024,  le duo annonce :

« Créée à Paris en 1980, notre comédie musi­cale Les Mis­érables a voy­agé, après de mul­ti­ples réécri­t­ures, à tra­vers le monde et est dev­enue 40 ans plus tard la comédie musi­cale la plus jouée du monde traduite dans 27 langues.

Pour son retour à Paris en français au pres­tigieux Théâtre du Châtelet en 2024, Alain s’est offert le plaisir d’une dernière réécri­t­ure du texte qui con­tribuera à la recréa­tion du spec­ta­cle dans une nou­velle mise en scène de Ladis­las Chollat.

Ce retour à la source c’est un peu comme rejouer New York, New York à Broad­way ou Oliv­er Twist à Lon­dres, la sen­sa­tion récon­for­t­ante de ren­tr­er avec bon­heur à la mai­son. C’est un retour naturel là où tout a com­mencé pour nous, là où Vic­tor Hugo a puisé l’inspiration de son œuvre romanesque majeure dans une rue de Paris où l’on traî­nait des bag­nards au bout d’une chaîne vers l’enfer qui les attendait au bagne de Toulon, aujourd’hui la scène d’ouverture de notre comédie musicale. »

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