Mustafà, le bey d’Alger, est lassé de sa femme Elvira et veut changer d’épouse. Il rêve d’une Italienne et charge Haly de sélectionner l’heureuse élue. Isabella, une jeune Italienne à la recherche de son amant Lindoro détenu comme esclave par Mustafà, est sélectionnée. Elle a un fort caractère et n’est pas du genre à se laisser impressionner : en un clin d’œil, elle subjugue Mustafà et lui impose ses quatre volontés.
Accompagnée de Taddeo, son ridicule soupirant qu’elle fait passer pour son oncle, Isabella n’a qu’une chose en tête : délivrer son Lindoro et regagner avec lui l’Italie. Les deux amants vont utiliser la ruse et leur ingéniosité afin d’échapper à leur triste sort.
Notre avis : Composé d’amateurs et passionnés d’opéras et d’opérettes, l’association OPSI OPLA souhaite partager sa passion en proposant des spectacles lyriques à un large public. Pour cela, ils proposent des versions légères d’opéras (Mozart et Rossini) ou des spectacles musicaux autour des œuvres de Jacques Offenbach.
Cette Italienne à Alger bénéficie de l’enthousiasme d’une troupe qui s’amuse visiblement à jouer et chanter les aventures d’Isabella au prise avec Mustafà, le bey d’Alger.
L’opéra-bouffe de Rossini est ici présenté avec des dialogues traduits (et un peu adaptés et modernisés) en français alors que les airs sont chantés en italien. Ce procédé est toujours un peu bancal mais ce choix est important et revendiqué par l’équipe pour rendre l’opéra accessible au plus grand nombre. Un ouvrage tout en italien (avec surtitres certes) pourrait rebuter certains. Avec OPSI OPLA, tout est fait pour que nous suivions l’intrigue avec facilité.
La version piano/flûte est très agréable et laisse les voix s’exprimer dans la petite salle de théâtre Jacques Bravo du Centre Paris Anim’ Mado Robin (Paris 17).
Dans un décor très simple et revêtue de beaux costumes, toute la troupe est au diapason. En tête d’une pétulante distribution, Marie-Anne Chassaing campe une Isabella maligne à l’œil pétillant. Bergson Kouamé est un Lindoro amoureux transi et Philippe Moiroud est un Mustafà macho à souhait qui se fera berner par les ruses des femmes – car cet opéra de Rossini est une leçon de féminisme : Isabella réussit à s’échapper grâce à son intelligence et la complicité d’Elvira et Zulma et non en utilisant ses charmes.
