Soixante ans après la sortie sur grand écran du mythique film West Side Story signé Robert Wise et Jerome Robbins, Steven Spielberg offre sa version du monument de la comédie musicale – dont on oublie parfois qu’il fut d’abord un spectacle de Broadway avant d’être un immense succès de cinéma.
Le réalisateur, champion du box-office et dont c’est le premier film musical, était tombé amoureux de l’album à l’âge de 10 ans. En faisant sienne cette œuvre légendaire, il accomplit la promesse qu’il s’était faite à lui-même et concrétise un rêve d’enfance.
Filmé à l’été 2019 pour une sortie programmée la semaine précédant Noël 2020 mais repoussée en raison de la situation sanitaire, ce nouveau long-métrage musical arrivera dans les salles le 8 décembre en France et le 10 décembre 2021 aux États-Unis.
Depuis que la première bande-annonce (official teaser ↓) a été présentée le 25 avril dernier lors de la cérémonie des Oscars, forcément on se pince, on s’agite, on se pose des questions, on imagine, on rêve… On n’y entend aucun dialogue, seulement les premières notes sifflées du « Prologue » (à la façon de l’album du Broadway Original Cast), reprises à l’orchestre – la tension monte – puis soudain quelques paroles apaisantes de « Somewhere » chantées par Rita Moreno. On devine avec délectation et on retrouve déjà toutes les scènes et ambiances emblématiques de l’œuvre…
Mi-septembre, une deuxième bande-annonce (official trailer ↓) assez centrée sur le personnage de Maria, qui chante « Tonight », en montrait beaucoup plus :
Début novembre, une courte vidéo sous-titrée « Trouble » se concentrait sur la violence du livret :
Fin novembre, une nouvelle vidéo, plus longue, révélait d’autres séquences : la rencontre entre Maria et Tony au bal (« Dance at the Gym »), le ballet de « America », qui s’annonce grandiose, et… une scène avec le nouveau personnage incarné par Rita Moreno ? :
Toujours fin novembre, une nouvelle vidéo n’en dévoilait pas beaucoup plus mais cherche clairement à attirer le public en ces fêtes de fin d’année : « The most celebrated love story of all time is the movie event of the holiday season. »
Quelques heures après la projection réservée aux professionnels le 29 novembre à New York, on pouvait découvrir un extrait de la scène du balcon « Tonight » :
Pourquoi un nouveau film ?
Le film réalisé par Robert Wise et Jerome Robbins, a, dès sa sortie en 1961, séduit le public et les professionnels – dix Oscars récoltés ! Le qualifier d’œuvre culte n’est pas mentir. Une nouvelle version était-elle donc utile, souhaitable, nécessaire, indispensable ?
Steven Spielberg rappelle l’universalité et la modernité du livret d’Arthur Laurents : « Les divisions entre gens qui pensent différemment sont vieilles comme le monde. Celles entre les Sharks et les Jets en 1957 étaient profondes, mais pas autant que celles dont nous sommes témoins aujourd’hui. Pendant l’écriture même du scénario, qui a pris cinq ans, la situation a encore pris d’autres proportions, ce qui, malheureusement, à mon avis, fait de ces conflits raciaux – qui ne sont pas seulement des fractures territoriales – un sujet encore plus pertinent pour le public d’aujourd’hui qu’il ne l’était en 1957. Cette histoire est si profonde qu’elle parle à toutes les générations, celle de l’amour qui répare les fractures. Elle est intemporelle au sens où elle se rappelle à nous aussi souvent que possible. »
L’écriture du nouveau scénario a été confiée à Tony Kushner, l’auteur de la pièce à succès Angels in America et déjà collaborateur de Steven Spielberg sur les films Munich et Lincoln.
Le regretté Stephen Sondheim, devenu un peu malgré lui à l’âge de 25 ans le parolier de West Side Story puis élevé au rang de « dieu du musical », portait un jugement critique sur le film de 1961. Analysant les différences d’impact sur le public entre une pièce ou un musical et son adaptation au cinéma, il déclarait en 2016 : « Je ne pense pas que West Side Story [la version de 1961, N.D.L.R.] soit un bon film, parce que ce n’est pas un film : c’est la photographie d’une scène. Quand je vois un gang de délinquants juvéniles danser le long d’une rue réelle, Broadway, portant des tennis aux couleurs assorties, avec au-dessus d’eux qui sèche du linge aux couleurs assorties, je ne ressens aucune peur. » Il reconnaissait cependant que c’est le film de 1961 qui a rendu le musical populaire, tandis que son succès à Broadway lors de la création a été plutôt limité. Par ailleurs, interrogé en 2020 à propos de la pertinence d’une nouvelle mise en scène pour le théâtre – celle d’Ivo van Hove et Anne Teresa de Keersmaeker montée à Broadway, fraîchement accueillie puis coupée dans son élan par le confinement –, il répondait que ce qui maintient le spectacle vivant en vie, c’est la réinterprétation, le changement de distribution, la réappropriation par les nouvelles générations… contrairement au cinéma qui fige l’interprétation dans un espace-temps.
Le même Sondheim a jugé le film de Spielberg « excellent, formidable ». En septembre dernier, il invitait publiquement tout le monde à aller le voir, ajoutant que « pour ceux qui pensent connaître le spectacle, il y aura de vraies surprises ». Il attribue cette réussite au scénariste Tony Kushner : « Il a vraiment su faire preuve d’imagination et d’innovation dans la façon dont les chansons sont utilisées dans l’histoire, et l’ensemble étincelle d’une réelle énergie ; ça fait du bien, ce renouveau ! Tout est de première qualité. Les films musicaux sont difficiles à faire ; et celui-ci, Spielberg et Kushner l’ont parfaitement réussi. »
La musique
Pour ce nouveau West Side Story sur grand écran, la géniale partition de Leonard Bernstein, audacieuse et révolutionnaire dans son utilisation croisée du jazz, de rythmes sud-américains et d’envolées symphoniques, a été arrangée et adaptée par David Newman pour épouser au mieux la structure narrative et, possiblement, pour la rendre plus au goût du jour. Rappelons que le compositeur n’avait pas caché son mécontentement en entendant la réorchestration réalisée pour le film de 1961, la trouvant « envahissante et manquant de texture et de finesse » par rapport à l’effectif réduit prévu pour la scène de Broadway.
La bande-son a été enregistrée par – excusez du peu ! – l’Orchestre philharmonique de New York placé sous la baguette du chef vénézuélien Gustavo Dudamel – depuis peu directeur musical de l’Opéra national de Paris. Par ailleurs, Steven Spielberg a tout naturellement pu compter sur les conseils avisés de son collaborateur de longue date, le compositeur qu’on ne présente plus : John Williams (E.T., Jurassic Park, Il faut sauver le soldat Ryan, La Liste de Schindler…). Enfin, Jeanine Tesori, compositrice prolifique et arrangeuse à Broadway, connue pour avoir écrit la musique de Shrek the Musical en 2008 et remporté le Tony de la meilleure partition originale en 2015 pour Fun Home, a travaillé auprès des artistes comme coach vocal.
Contrairement à la version de 1961 qui exploitait des « ghots singers » pour doubler les parties chantées des rôles principaux, les chansons ont été préenregistrées par les actrices et les acteurs eux-mêmes, qui ont ensuite joué en playback – hormis pour les duos « One Hand, One Heart » et « A Boy Like That / I Have a Love » et certaines mesures de « Maria », qui ont été captés en direct sur le tournage.
On peut se faire une idée des voix des protagonistes et de l’orchestration dans le duo « Balcony Scene (Tonight) » déjà disponible à l’écoute dans son intégralité :
La bande originale du film sera disponible numériquement le 3 décembre et sur support physique le 10 décembre.
« A Boy Like That / I Have a Love » est particulièrement saisissant, même sans les images.
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1957…1961… 2021 : l’évolution de West Side Story
Dans une vidéo diffusée fin octobre ?, on y entend Steven Spielberg se dire fier et honoré de « raconter cette histoire d’après le musical de Broadway de 1957 ». Il l’affirmait encore plus clairement dans une interview : « Tout ce que j’ai fait s’inspire du musical original de Broadway. Je ne me suis en rien inspiré du film de Wise et Robbins, bien que je l’aime énormément. »
Il faut donc s’attendre à une plus grande fidélité à l’œuvre scénique originale, qui précède de quatre ans le film réalisé par Robert Wise et Jerome Robbins… On sait pourtant désormais que certaines chansons ont été déplacées et certains lieux de l’action changés, transformant ainsi certaines intentions du livret et certains ressorts de l’action…
Dans le remake de 2021, comme pour le film de 1961, le numéro comique « Gee! Officer Krupke » a été avancé dans la première partie de l’histoire, c’est-à-dire avant le dramatique « Rumble » qui signe le double meurtre de Riff et Bernardo. Lors de la première adaptation au cinéma, Stephen Sondheim avait milité pour ce remaniement logique qui évite de faire chanter aux Jets des absurdités comiques juste après avoir été témoins d’une tuerie.
« America », qui oppose les prétendues vertus du mode de vie aux États-Unis à la réalité vécue par les immigrés portoricains, sur scène uniquement chanté par les filles des Sharks, fait, dans les deux films, intervenir les garçons. Par ailleurs, la version de 1961 avait déplacé ce numéro avant la scène du balcon. Celle de 2021 maintient sa place après, mais situe l’action le lendemain matin plutôt que le soir même du coup de foudre au bal ; aussi, Stephen Sondheim, qui a collaboré avec le réalisateur sur différents aspects du film, disait s’atteler à l’écriture de nouvelles paroles…
« Somewhere », chanté en 1957 depuis la coulisse pour accompagner un interlude dansé, était devenu, dans le film de 1961, un duo entre Tony et Maria situé immédiatement après la rixe, comme un espoir fantomatique partagé par les deux protagonistes affirmant leur amour en dépit ou à cause de la violence qui venait de s’abattre sur leur monde. En 2021, cet air est chanté par un nouveau personnage joué par Rita Moreno (on en entend quelques notes dans la première bande-annonce).
« Cool », chanté dans la pièce par Riff à ses Jets avant qu’ils n’aillent affronter les Sharks, avait été déplacé dans le film de 1961 après la bagarre et la mort de Riff, pour se trouver chanté par Ice, devenu le nouveau leader, dans le but de calmer les Jets ; en 2021, il reste en première partie mais entonné par Tony à l’attention de Riff pour tenter de le calmer et d’annuler le combat entre les deux bandes.
Dans le film de 2021, « Something’s coming » prend un relief un peu différent. Tony chante cet air optimiste, encouragé par Valentina à mettre de l’ordre dans sa vie, laissant entendre qu’il a vécu des événements tragiques avant le début du livret.
Dans le film de 1961, « A Boy Like That » était curieusement amputé des mesures, pourtant chargées de tension dramatique, dans lesquelles se superposent et s’affrontent les voix d’Anita et de Maria. Le film de Spielberg rétablit ce climax indispensable avant l’apaisement de « I Have a Love ».
Spielberg a failli couper « I Feel Pretty ». Cette chanson enjouée, devenue un tube, y compris hors du contexte de l’œuvre, a toujours été source de débats. Dans la pièce, elle est chantée au début de l’acte II par une Maria qui ignore tout de la rixe mortelle qui a ponctué l’acte I. Se pose la difficulté de faire admettre par le public un air aussi léger après le drame qui vient d’avoir lieu. Pour cette raison, le film de 1961 a déplacé ce numéro pour qu’il figure bien avant. C’est finalement Tony Kushner qui a convaincu Spielberg – et Sondheim, lequel a toujours posé un regard plein de dédain sur l’inadéquation de ses paroles au personnage – de conserver la chanson, et à sa place originale. Le réalisateur a pris conscience de l’impact dramatique : « C’est la première fois dans l’histoire que le public est est en avance sur ce qui arrive à Maria. Et le public se sentira protecteur à son égard parce qu’il sait ce qu’elle est sur le point de découvrir. »
On sait également que Rita Moreno, l’inoubliable Anita du film de 1961 et que l’on entend chanter quelques notes de « Somewhere » dans la première bande-annonce, joue Valentina, un nouveau personnage inspiré de celui de Doc, à l’origine le propriétaire du magasin où travaille Tony, en lui conservant une fonction de confident et d’adulte repère pour les protagonistes adolescents.
L’arrivée d’un personnage noir, Abe, le premier à être intégré à l’histoire de West Side Story, semble révéler une volonté du metteur en scène de rendre plus réaliste la représentation de diversité de population à New York dans les années 1950 – à moins que ce ne soit du wokisme…
Curtiss Cook, choisi pour l’incarner, pensait au début que la production cherchait à distribuer un personnage déjà existant mais en dehors des gangs, comme l’officier Krupke. Il ne cachait pas son enthousiasme en apprenant qu’il allait jouer un un mystérieux New-Yorkais, rôle inventé pour l’occasion : « La façon dont ils ont inclus Abe dans la narration a tellement de sens que j’en suis sidéré... Il occupe une place centrale… Ce sera clair quand vous aurez vu pourquoi il est là et ce qu’il fait. Si vous êtes fan de West Side Story ou de Roméo et Juliette, vous comprendrez… » Il ajoutait :« Il y a quelques années, j’ai eu la chance de travailler sur une pièce avec Arthur Laurents, le librettiste original de West Side Story. Il était gay et a grandi dans les années 30, et nous souhaitons mettre sur un même plan le fait qu’il ait été gay et le fait que nous soyons noirs. Il dirait combien cela a été dur pour lui et serait très favorable à un West Side Story qui s’ouvre pour montrer le monde comme il est vraiment. »
La danse
Aux chorégraphies haletantes du diablement exigeant Jerome Robbins pour le spectacle de 1957 et le film de 1961, considérées comme irremplaçables, inoubliables et définitivement associées à West Side Story, succèdent celles de Justin Peck. Le jeune artiste en résidence au New York City Ballet – compagnie cofondée par Robbins – et récompensé en 2018 par un Tony Award pour sa chorégraphie d’une reprise de Carousel relève le défi avec passion : « Je n’aurais jamais imaginé avoir l’occasion de travailler aux côté d’une équipe si illustre et si inspirante pour offrir un West Side Story au public d’aujourd’hui. L’œuvre originale a été l’une des forces directrices qui m’a guidé vers la danse ; je suis par conséquent profondément honoré d’un point de vue personnel. »
Une vidéo disponible depuis fin septembre, qui commence par quelques images du « Mambo », révèle comment, pour « America », plutôt que de recopier la mythique scène sur le toit-terrasse du film de 1961, Steven Spielberg et Justin Peck ont vu grand, très grand… dans les rues de New York :
La distribution
C’est en 2018 que Rachel Zegler, d’origines colombienne par sa mère et polonaise par son père – elle réconcilie donc à elle seule, si on n’est pas trop pointilleux, les Jets et les Sharks ! – et alors âgée de 16 ans, a répondu à une annonce de casting sur Twitter. Parmi plus de 30 000 postulantes, c’est elle qui est sélectionnée pour être Maria. Elle venait alors d’interpréter le rôle sur la scène du Bergen Performing Arts Center dans une production étudiante
C’est sa première apparition dans un film.
Elle succède ainsi à Carol Lawrence (Broadway, 1957) et à Natalie Wood (film de 1961, doublée par Marni Nixon pour les parties chantées).
Découvert en 2014 par le public en jouant un adolescent atteint d’un cancer dans Nos étoiles contraires, Ansel Elgort a incarné en 2017 le rôle-titre du film Baby Driver, pour lequel il a été nommé dans la catégorie Meilleur Acteur aux Golden Globes. Parallèlement à sa carrière d’acteur, il enregistre des chansons (« Supernova » en 2018) et mixe sous le pseudonyme de Ansølo.
Il succède dans le rôle de Tony, l’ancien leader des Jets qui tombe amoureux de Maria, à Larry Kert (Broadway, 1957) et Richard Beymer (film de 1961, doublé par Jimmy Bryant pour les parties chantées).
Bien plus habituée à la scène que ses partenaires qui incarnent le couple central, Ariana DeBose a joué dans Hamilton lors de la saison 2015–2016, A Bronx Tale en 2016, et a été nommée pour le Tony de la meilleure comédienne dans un rôle secondaire pour sa prestation dans Summer: The Donna Summer Musical – elle n’a pas remporté le Tony mais a tout de même gagné le Chita Rivera Award. On l’a aussi vue dans The Prom sur Netflix en 2020.
Elle succède à Chita Rivera (Broadway, 1957) et à Rita Moreno (film de 1961, doublée par Betty Wand pour « A Boy Like That » et par Marni Nixon pour certaines mesures du « Tonight Quintet ») dans le rôle d’Anita, la fiancée de Bernardo et meilleure amie de Maria.
À l’issue de plusieurs années d’apprentissage de la danse classique, David Alvarez est choisi, l’âge de 14 ans, pour être l’un des trois adolescents à incarner le rôle-titre dans la comédie musicale Billy Elliot et recevait l’année suivante, en 2009, le Tony du meilleur comédien dans un musical.
Il incarne Bernardo, le frère de Maria et leader de la bande des Sharks, et succède ainsi à George Chakiris (film de 1961).
Steven Spielberg et la production du film ont veillé à ce que les Sharks soient incarnés par des actrices et des acteurs d’origine latino-américaine (mais pas forcément portoricaine, se plaignent des mécontents…). Et même, plusieurs dialogues du film sont en espagnol et sans sous-titres. « Je trouvais que ce serait irrespectueux de traduire cette langue qui doit exister par elle-même », dit Spielberg. « Nous sommes un pays bilingue », ajoute Tony Kushner.
Rita Moreno était l’iconique Anita du film de 1961, rôle pour lequel elle a remporté un Oscar (la première et, à ce jour, la seule Latina détentrice d’une telle récompense) et un Golden Globe. Elle fêtera ses 90 ans au moment de la sortie de la nouvelle version.
Elle y incarne Valentina, un nouveau personnage de l’histoire, inspiré de celui de Doc, le propriétaire pacifiste du magasin de quartier où travaille Tony.
Depuis le début de son projet, Steven Spielberg souhaitait y inclure Rita Moreno : « Son Anita est l’une des plus grandes performances musicales jamais filmées, et ma préférée. Nous avons créé un rôle pour elle, et nous nous sentons plus que chanceux, car Rita apportera aussi bien ses extraordinaires talents d’actrice que sa profonde compréhension de West Side Story en tant que productrice exécutive. »
Citons aussi Mike Faist, connu des fans de Dear Evan Hansen pour avoir créé le rôle de Connor Murphy en 2015 – nommé en 2017 pour le Tony Award du meilleur comédien dans un rôle secondaire. Il incarne Riff, le leader des Jets toujours prêt à chercher la bagarre.
Et remarquons la présence d’un vétéran de Broadway : Brian d’Arcy James (le rôle-titre de Shrek the Musical, George III dans Hamilton, Dan Goodman dans Next to Normal, Nick Bottom dans Something Rotten!). Il joue le sergent Krupke, l’officier de police bourru dont se moquent vertement les Jets.
Premières réactions
« Spectaculaire… Du Spielberg de haut niveau… Audacieux et remuant… Phénoménal… Électrisant… Magnifique… Captivant… D’un réalisme dur et sans compromis… Un triomphe… Allez voir ce West Side Story… » Une déferlante de réactions dithyrambiques a inondé les réseaux sociaux après la projection new-yorkaise du 29 novembre réservée aux professionnels. Voir, par exemple, l’article de Variety ou celui du Collider.
On note de nombreuses louanges à propos de la réalisation du film dans sa globalité, en particulier la qualité des images et la grandeur des scènes. Certains jugent le résultat supérieur au film de 1961 et réclament dix nouveaux Oscars. Sont également encensés le livret et la façon dont les numéros classiques ont été réinventés. Beaucoup de commentaires élogieux à l’égard de Rachel Zegler, Mike Faist et Rita Moreno, et encore plus d’Ariana DeBose, qui semble être la révélation du film.
On lit aussi des réserves. En particulier concernant Ansel Elgort, une « énigme », à qui « il manque l’étincelle des autres » et dont la prestation est jugée « sans relief » voire « horrible ». Ou, plus généralement, le film est considéré par certains comme « divertissant mais pas essentiel »…
On entendait globalement les mêmes échos de l’avant-première au Grand Rex (Paris) le 2 décembre.
D’autres vidéos mêlant images du film, interviews et vues depuis les coulisses permettent d’avoir un avant-goût avant la sortie dans les salles :
Sauf mention contraire, toutes les photos et vidéos présentes dans le présent article sont la propriété de la 20th Century Fox pour le film West Side Story.
West Side Story. Dans les salles en France le 8 décembre 2021.