Natacha Campana : un premier Disney pour l’Écran Pop !

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La Reine des neiges est le septième film inscrit dans le catalogue de l’Écran Pop, manifestation festive que l’on ne présente plus. Fierté pour Natacha Campana, à l’origine du concept, inspiré des sing along anglo-saxons.
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Com­ment avez-vous choisi ce nou­veau film ?
Je suis vrai­ment très heureuse car nous faisons ain­si par­tie de l’hommage à Dis­ney, dont on fête le cen­te­naire. Dis­ney nous a demandé d’in­té­gr­er ce film à notre cat­a­logue. Fédéra­teur, très famil­ial, avec une chan­son que tout le monde con­naît : de quoi tit­iller la curiosité d’un large public.

Vous avez lancé un con­cept inédit en France. Avec le recul, com­ment con­sid­érez-vous cette aventure ?
J’étais loin d’imaginer que ce serait un tel suc­cès. Je me suis lancée sans busi­ness plan, j’y croy­ais fort même si je ne pou­vais pas avoir de cer­ti­tude puisque tout cela était inédit. Mais j’avais l’en­vie, et la foi dans cette idée. Finale­ment, j’ai été très heureuse d’afficher com­plet dès la pre­mière séance et de voir que ce moment fes­tif touche autant de monde, tant à Paris qu’en province. Par con­séquent, j’ai arrêté mon activ­ité dans mon agence de com­mu­ni­ca­tion pour me con­sacr­er à cent pour cent à l’Écran Pop.

Tout a‑t-il été simple ?
Pas du tout ! La ges­tion des droits des films a été un peu com­pliquée. J’étais incon­nue, on me répondait ou pas, il a fal­lu que j’insiste. Tout a été long à se met­tre en place et j’ai tra­ver­sé des moments où j’étais bien dépitée, mais sans jamais avoir le désir d’abandonner. Le pub­lic français aime la comédie musi­cale, même si le genre n’est pas ancré dans notre cul­ture. Il a fal­lu fab­ri­quer les copies avec sous-titres, obtenir les droits édi­to­ri­aux, réfléchir à com­ment la séance pour­rait se dérouler. Les idées se sont affinées au fur et à mesure, avec tou­jours l’envie que le pub­lic y trou­ve son compte et passe un moment inou­bli­able. D’ailleurs je suis ravie de voir les gens revenir, amen­er avec eux d’autres spec­ta­teurs. Un vrai effet boule de neige puisque nous compt­abil­isons env­i­ron trente mille spec­ta­teurs par an. Partager ce moment de pure bonne humeur, trans­former ces séances en événe­ments, voilà mon moteur. D’ailleurs il n’est pas rare que les gens con­tin­u­ent à chanter dans la rue ou dans les trans­ports en com­mun ! J’avoue avoir été par­ti­c­ulière­ment touchée par le réc­it d’une maman qui m’a con­fié que sa fille, harcelée à l’école, a gag­né en con­fi­ance en elle après une séance de l’Écran Pop. Chanter avec toute la salle, s’exprimer l’a pour ain­si dire libérée (délivrée ?).

La soirée est une expéri­ence totale.
À Lon­dres les sing along se déroulent dans des salles de 250 places max­i­mum, loin de la jauge du Grand Rex ! Et j’ai vrai­ment eu à cœur de dévelop­per une soirée particulière.
En prélude au film, nous pro­posons un spec­ta­cle, les gens se déguisent, par­ticipent à un con­cours… L’ambiance est déjà folle avant même que chaque spec­ta­teur ne décou­vre les good­ies dans le sac, good­ies qui servi­ront à ryth­mer la séance. Il faut le vivre, c’est un moment d’exaltation. L’Écran Pop est un véri­ta­ble con­cept, tout est réfléchi de A à Z, nous choi­sis­sons avec soin notre maître de céré­monie, issu du monde du musi­cal. Je suis amusée car, in fine, nous avons dépassé les Anglais.

Avez-vous prévu des choses par­ti­c­ulières pour la soirée autour de La Reine des neiges ?
Le 14 octo­bre est de toute façon une soirée spé­ciale, avec une ani­ma­tion avant le show : une dance par­ty autour du titre : “Libérée, délivrée”, soit une choré­gra­phie créée à par­tir du film. Nous aurons égale­ment un pho­to­call avec les per­son­nages du film, un mer­chan­dis­ing Dis­ney, une borne karaoké pour chanter sur Dis­ney. Je prévois égale­ment un karaoké géant sur des extraits de nom­breux films Dis­ney pour se chauf­fer la voix. Les portes ouvrent à 18h, la séance débute à 19h30. Nous fer­ons bien enten­du un con­cours autour des déguise­ments des spec­ta­teurs, un jeu sur le film. Je suis impa­tiente d’entendre ces petites voix d’enfants – car ils seront nom­breux – pour cette soirée que nous souhaitons inou­bli­able. Pour nos “écran popeurs” de province, des dates sont prévues, nous ne les oublions pas !

Quels sont vos projets ?
En marge de l’Écran Pop, j’ai mis en place “Dance par­ty” qui con­siste à appren­dre durant une heure une minute de choré­gra­phie d’un musi­cal au pub­lic. Nous avons par exem­ple pro­posé ce con­cept autour de Chica­go, bien­tôt ce sera Grease, et en décem­bre Dirty Danc­ing. C’est le Covid qui m’a poussé à créer ce con­cept. Au tout début, c’étaient des cours de danse en ligne dédiés à la comédie musi­cale afin de ne pas som­br­er dans la mélan­col­ie. À la fin du con­fine­ment, le théâtre Mogador nous a accueil­lis, on ne pou­vait rêver mieux. Les gens tra­versent le miroir en s’entraînant là où les artistes répè­tent… On fait une vidéo sou­venir et ensuite on va boire un verre avec les artistes, on échange autour de cette expérience.

J’ai égale­ment de nou­velles idées, encore en lien avec la crise du Covid. Je réfléchis à une bou­tique en ligne avec des pro­duits autour de la comédie musi­cale. Je songe aus­si à un nou­veau con­cept dans les ciné­mas, ce ne sera pas un karaoké, mais du ciné­ma en ani­mé. Je ne vous en dis pas plus, il fau­dra venir tester. Et je suis loin d’avoir réus­si mon pari : celui de faire chanter toute la France et de faire décou­vrir la comédie musi­cale au plus grand nom­bre – y com­pris auprès des plus réti­cents – mais j’y travaille !

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