Quand je serai grande, je serai Patrick Swayze

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Théâtre du Rond-Point – 2bis, avenue Franklin-D.-Roosevelt, 75008 Paris.
Du 1er au 19 février 2023
Du mardi au samedi à 20h30. Dimanche à 15h30
Renseignements et réservations sur le site du Théâtre du Rond-Point.

Chloé naît dans les années qua­tre-vingt, grandit entre une mère gau­cho MLF et les icônes de sa généra­tion, le Patrick Swayze de Dirty Danc­ing et de Ghost, comme les spec­ta­cles de Patrice Chéreau et de Pina Bausch. Elle sera comé­di­enne ou rien, passe tous les con­cours, entre au Con­ser­va­toire nation­al et cofonde la troupe Les Filles de Simone. Per­due tou­jours entre Beau­voir et Tra­vol­ta, Chloé se dévoile à quar­ante ans, écartelée entre sa ten­dance midinette à l’eau de rose et un fémin­isme âpre chevil­lé à tout le corps. Elle expose ses amours, sa lutte con­tre les sché­mas famil­i­aux, sa copine de classe Mélanie Lau­rent, sa volon­té d’émancipation, son goût pour les dans­es las­cives. Papy, met­teur en scène, a vu émerg­er sous son aile Blanche Gardin, Madame via Mon­sieur Fraize et Sophia Aram. Il accom­pa­gne Chloé, habituée aux plateaux du Rond-Point, dans sa pre­mière et déli­rante aut­ofic­tion provisoire.

Notre avis : Dès les pre­mières min­utes, Chloé Olivères met tran­quille­ment la salle dans sa poche en l’incitant à enton­ner “Joyeux anniver­saire” avant de stop­per nette toutes les effu­sions : Chloé a 5 ans et c’est elle qui doit chanter et elle seule. Il faut dire que la demoi­selle avoue une volon­té de fer, pas du genre à s’en laiss­er con­ter. Quoique… Durant l’heure que dure le spec­ta­cle, la comé­di­enne partage les moments clefs de son enfance et con­fie son amour immod­éré pour les his­toires d’amour décou­vertes grâce aux cas­settes VHS que sa grand-mère avait en nom­bre. Dirty Danc­ing est, à ce titre, un choc qui va influer sur son des­tin… Avec un humour dis­til­lé avec grâce et mal­ice, la comé­di­enne tisse une rela­tion priv­ilégiée avec ce pub­lic sans qui, dit-elle, elle ne serait pas sûre d’exister. Qu’elle évoque les innom­brables noy­ades qu’elle infligeait à sa poupée Bar­bie – afin que Ken puisse venir la sec­ourir –, les choré­gra­phies qu’elle enseignait, en bon tyran de la cour de récré, à ses “futures ex-copines”, elle parvient sans peine à provo­quer des images chez cha­cun des spectateurs.

Chloé Olivères grandit, décou­vre les émois, le spec­tre de Bébé, l’héroïne de Dirty danc­ing n’est jamais loin tout comme le sou­venir des mus­cles très bien filmés de Patrick Swayze. Ce réc­it qua­si auto­bi­ographique qui scin­tille comme les pail­lettes dont s’entoure la comé­di­enne (on en trou­ve au sol, sur son cos­tume de scène, sur ses chaus­sures et même sur sa gourde) déclenche tou­jours et encore le rire qui se teinte de douceur et d’empathie. Car les épreuves et les aven­tures mal­heureuses affleurent dans le par­cours de cette jeune femme ancrée dans son époque, mais qui s’est vue comme une “Bar­ba­ma­ma” de l’amour. Pour com­pren­dre tout le sel de cette for­mule, il vous fau­dra assis­ter au spec­ta­cle, ce que nous vous recom­man­dons plus que chaude­ment. La belle évoque autant Var­da que Thérèse Clerc, qui fon­da avec ses amies la mai­son des Babaya­gas pour revis­iter Dirty danc­ing, revu à l’aube de la quar­an­taine et recon­sid­éré à l’aune de tout cet acquis de vie. Une for­mi­da­ble décou­verte et un tri­om­phe mérité pour cette comé­di­enne qui ne restera aucune­ment dans son coin !

D’ailleurs, décou­vrez donc l’in­ter­view de Patrick Swayze au sujet de ce spectacle :

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1 COMMENTAIRE

  1. Hon­nête­ment je n’ai pas accroché du tout. Pas le seu apparem­ment. Spec­tavle totale­ment réservé à du bobo parisien en mal de racon­ter son émer­veille­ment à un dîn­er. Même si Mme oliveres est une bonne comé­di­enne on som­bre par­fois dans le niais. Je ne recom­mande pas

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