Sand

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Théâtre de La Renaissance – 7, rue Orsel, 9600 Oullins
Du mercredi 13 mars au samedi 16 mars 2024.
Réservations sur le site du théâtre de La Renaissance.

Quel auteur et quelle femme se cachent der­rière le nom de George Sand ? À la fois roman­cière, dra­maturge, épis­tolière et jour­nal­iste engagée, elle est sur tous les fronts, femme libre, mère, amante, écrivain pléthorique, intel­lectuelle tenail­lée par l’idéal républicain.

On voudrait la crois­er dans les années 1830 à Paris. On aimerait ressen­tir son ray­on­nement et cette force irra­di­ante qui attirent ses illus­tres amis dans son jardin d’Éden à Nohant. On espère la suiv­re à Venise avec Mus­set en 1833 et aus­si à Majorque avec Chopin en 1838. Et à la fin, on se promet de partager ses baig­nades dans les eaux fraîch­es de l’Indre, de jouir avec elle de chaque instant de sa maturité.

Musique de cham­bre, théâtre et ciné­ma ani­ment une créa­tion inspirée par les écrits auto­bi­ographiques de George Sand et par l’œuvre de Frédéric Chopin, à redé­cou­vrir dans un arrange­ment pour piano, cor et violon-alto.

Notre avis : Avec Sand, Emmanuelle Prager met en lumière le des­tin de George Sand, dont le par­cours d’artiste et de femme libre au XIXe siè­cle reste emblé­ma­tique. Seule comé­di­enne (et chanteuse) sur scène, Clau­dine Char­reyre est accom­pa­g­née par trois musi­ciens, au piano, au vio­lon alto et au cor. Ils ont la par­tic­u­lar­ité d’in­ter­préter la musique de Chopin, retra­vail­lée habile­ment pour leurs instru­ments par Gérard Lecointe. L’enchevêtrement des paroles de George Sand et des musiques de Chopin, rap­pelant la fusion entre les deux artistes, a des aspects par­fois envoû­tants. Cette asso­ci­a­tion est plaisante bien que la voix par­lée de Clau­dine Char­reyre soit quelque fois « étouf­fée » par le son des instruments.

Des per­son­nages qui ont mar­qué la vie de George Sand s’ex­pri­ment grâce à de belles et grandes pro­jec­tions vidéo au pre­mier plan de la scène. Toute­fois, mal­gré ces vidéos, Sand souf­fre d’un rythme et d’un ton trop uni­formes du début à la fin. Le spec­ta­cle se déroule par ailleurs en con­tinu dans une forme de pénom­bre, peut-être des­tinée à accentuer le car­ac­tère intimiste et sincère de l’œu­vre. Ce manque de var­iété pèse quelque peu sur le qua­si-mono­logue pour­tant bien joué par Clau­dine Char­reyre. Le car­ac­tère orig­i­nal et ambitieux de ce spec­ta­cle asso­ciant théâtre et musique clas­sique reste à saluer, Sand pos­sé­dant de beaux atouts.

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