Répétitions de Moulin Rouge! à Cologne, rencontre avec Sixtine Vanderschooten.

0
2969

Comme nous l’avions précédemment annoncé, nous continuons de suivre nos quatre artistes françaises dans le Moulin Rouge! de Cologne. 

Aujourd’hui, c’est avec Sixtine Vanderschooten, membre de l’ensemble, que nous avons a eu la chance de discuter. 

Après avoir étudié la styl­is­tique the­atre jazz à New York, Six­tine a par­ticipé à la créa­tion de choré­gra­phies pour l’émission « Danse avec les Stars ». Elle est égale­ment l’une des qua­tre artistes à l’origine de la créa­tion de la com­pag­nie Misty Dance The­ater. Basée à Paris, la com­pag­nie a pour ambi­tion de val­oris­er le the­ater jazz, ce style choré­graphique créé à Broad­way dans lequel la danse se mélange à la fic­tion, le mou­ve­ment sert à racon­ter une his­toire et le corps sub­lime les émotions.

En 2022, Six­tine rejoint le pre­mier cast de Moulin Rouge! à Cologne, elle nous racon­te son expéri­ence dans ce qu’elle appelle son « dream job ». 

Com­ment va le corps ?
Les cour­ba­tures sont là, mais c’est nor­mal. Les pieds sont égale­ment douloureux, même si la pro­duc­tion nous four­nit des LaD­u­ca de répéti­tion (LaD­u­ca est une mar­que de chaus­sures de scène four­nissant les grandes pro­duc­tions de Broad­way et du West End). C’est très agréable d’avoir sa pro­pre paire rien que pour répéter, mais il faut les faire. Donc on a un peu mal aux pieds.

Mal­gré cela, la pro­duc­tion est con­sciente que ce spec­ta­cle demande beau­coup d’engagement cor­porel. C’est pourquoi ils pren­nent sou­vent note de nos besoins, notre habileté à faire cer­tains portés, etc. Nous avons aus­si des médecins du sport qui vien­nent régulière­ment nous soign­er si besoin. À ce pro­pos, un jour, après une longue journée de répéti­tions, la choré­graphe asso­ciée a pris à part les danseuses et nous a con­fié que ce spec­ta­cle était très exigeant pour nos corps, plus que pour les danseurs. Elle nous a demandé de faire très atten­tion à nous. Mais, après avoir ter­miné la mise en place de l’acte deux, et par­ti­c­ulière­ment en ayant tra­vail­lé les portés des numéros « Rox­anne » et « Bad Romance », je trou­ve que les danseurs ont eux aus­si intérêt à pren­dre soin de leurs corps (rires).

En com­para­i­son du pre­mier jour, com­ment se sent-on après six semaines de répétitions ?
Mon sen­ti­ment est de me sen­tir beau­coup moins débor­dée. La pre­mière semaine, il fal­lait appren­dre nos voix, nos har­monies — pas tou­jours dans une langue que l’on maîtrise bien — tout en étant disponible pour ingur­giter une charge con­séquente d’un vocab­u­laire de mou­ve­ments atyp­iques. Aujourd’hui je me sens plus à l’aise, nous avançons vite, tout en prenant le temps de tra­vailler sur des détails. C’est très intéres­sant et beau­coup plus agréable.

Un moment marquant ?
Oui, la pre­mière lec­ture com­plète du spec­ta­cle. En répéti­tion, l’ensemble tra­vaille les choré­gra­phies d’un côté et les comé­di­ens répè­tent de l’autre. Lorsque l’on a pu tout met­tre en com­mun, ça a été un moment fort en émo­tion — j’étais loin d’être la seule à pleur­er — et on a pu enfin se ren­dre compte de l’histoire que l’on allait racon­ter ensem­ble. Et puis, il y a quelques jours, Baz Luhrmann — réal­isa­teur des films Moulin Rouge! et Elvis — a débar­qué dans les stu­dios de répéti­tion pour nous ren­con­tr­er. Là aus­si, moment marquant.

Une décep­tion ?
C’est dif­fi­cile de trou­ver quelque chose à redire… Je rêvais de faire ce spec­ta­cle avant même qu’il n’ex­iste de ver­sion sur scène. Bon, j’avoue ressen­tir une légère frus­tra­tion avec la tra­duc­tion alle­mande de cer­taines chan­sons mythiques. Mais nous ne sommes même pas sûrs que cela va rester. L’équipe créa­tive tra­vaille au jour le jour pour trou­ver l’harmonie néces­saire entre les deux langues, donc rien n’est encore per­du (rires).

Les pre­views débu­tent ce 18 octo­bre. Cologne n’est qu’à quelques heures de train… Pourquoi hésiter ?

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici